« Blanc de blanc » de Shu Okuno, solo poétique en langage silencieux et corporel

Accompagné de mélodies jouées au piano, Shu Okuno s’empare de l’espace scénique comme d’une toile blanche sur laquelle il peindrait à travers ses mouvements, son corps, ses expressions. Dans Blanc de blanc, l’artiste d’origine japonaise cherche à « exprimer de manière insistante les aspects délicats, beaux et joyeux de l’humanité ». Élaboré durant la pandémie de Covid-19, cette suite de courtes nouvelles forme un voyage dans sa mémoire. Elle met en lumière des panoramas parisiens qui l’ont marqué depuis son arrivée en France, en 2000. L’Heure bleue, Ambiance dimanche, Blague cosmique, Le Tailleur… Dans un décor minimaliste de l’architecte Nanao Ishizuka, Shu Okuno donne vie à un monde « où seuls les gestes ont un sens, échappant au bruit pour émouvoir doucement les cœurs ».

Manuel Piolat Soleymat