Arrangements pour piano à quatre mains
Alice Sara Ott et Francesco Tristano tissent [...]
Dinis Sousa dirige l’Orchestre Révolutionnaire et Romantique et le Monteverdi Choir dans un cycle de quatre concerts réunissant sept des neuf Symphonies et une Messe de Beethoven.
Depuis 1989, l’Orchestre Révolutionnaire et Romantique s’attache à restituer le répertoire classique et romantique sur les instruments joués lors de la création des œuvres, prolongeant ainsi le travail de retour aux sources dans la musique baroque initié dans la seconde moitié du XX siècle. Chef associé aux trois formations fondées par John Eliot Gardiner, Dinis Sousa prend le relais – comme il l’avait fait pour la tournée des Troyens de Berlioz l’été dernier – dans une série consacrée à Beethoven, pour lequel les recherches musicologiques défendues par les pionniers sont désormais assimilées par les grands orchestres symphoniques, ainsi qu’en témoignait l’exemple de Simon Rattle avec Vienne et Berlin.
Un souffle épique
Le cycle s’ouvre avec la première des deux Messes que Beethoven composa, la Messe en ut majeur – nettement moins jouée que la Missa Solemnis –, déjà suffisamment novatrice pour avoir dérouté son commanditaire, le prince Esterhazy. Quasi contemporaine, la Pastorale, avec son programme et ses cinq mouvements, rompt avec les canons de la symphonie classique que la Neuvième repousse encore, en intégrant la voix avec l’Hymne à la Joie. Sous son apparence encore conventionnelle, la Deuxième joue pourtant déjà avec la caractérisation habituelle des mouvements. La Troisième, Eroica, fait entrer un souffle épique dans la symphonie, dans l’ombre duquel reste la Quatrième, avant les fameux coups du Destin de la Cinquième, avec lesquels, aux côtés de « l’Apothéose de la danse » qu’est la Septième selon Wagner, Dinis Sousa referme sa série de concerts.
Gilles Charlassier
Samedi 25 mai à 20 heures, dimanche 26 mai à 16 heures, mardi 28 mai et mercredi 29 mai à 20 heures. Tél. : 01 44 84 44 84
Alice Sara Ott et Francesco Tristano tissent [...]