Guerre de Lars Noren dans la mise en scène de Christian Benedetti, un théâtre brut, sans esbroufe, au plus près de la vérité d’un grand texte
Après de nombreuses années consacrées à [...]
En 2017, le romancier Arno Bertina publiait Des Châteaux qui brûlentaux Editions Gallimard. Cette fresque sociale et politique éclairant les élans d’une révolte ouvrière est aujourd’hui adaptée au théâtre par la metteuse en scène Anne-Laure Liégeois.
On suit le travail d’Anne-Laure Liégeois depuis de nombreuses années. Fondatrice de la Compagnie Le Festin en 1992, la metteuse en scène a à cœur de concevoir des spectacles ancrés dans notre temps, propositions politiques et poétiques qui cherchent à s’adresser aux publics les plus larges en instaurant un rapport généreux au plateau. Sa nouvelle création, qui adapte au théâtre un roman d’Arno Bertina, nous amène en Bretagne, au sein d’une entreprise d’abattage et de découpe de poulets mise en liquidation judiciaire. Venu à la rencontre des employés de l’usine sur le point d’être licenciés, Pascal Montville, secrétaire d’État en charge de l’industrie, ne parvient pas à nouer de dialogue avec eux.
Un maelström de réflexions
Les colères et les hostilités s’énoncent. Les esprits s’échauffent. Le représentant du gouvernement se voit bientôt séquestré dans un bureau. Il devient le témoin (et parfois même l’acteur) d’une révolte ouvrière qui emprunte toutes sortes de directions. Pour donner corps, sur scène, au long récit choral imaginé par Arno Bertina, Anne-laure Liégeois (qui cosigne avec l’écrivain l’adaptation du texte) s’est entourée d’une troupe foisonnante. Au sein d’un décor monumental à deux étages, douze comédiennes et comédiens font entendre les positions contradictoires qu’expriment les nombreux protagonistes de cette histoire. En phase avec les préoccupations sociales, politiques, climatiques de notre époque, Des Châteaux qui brûlent fait se confronter un maelström de réflexions.
Manuel Piolat Soleymat
du mardi au samedi à 20h et le dimanche à 16h. Tel : 01 43 28 36 36. Durée : 2h15.
Après de nombreuses années consacrées à [...]