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Festival des matières enchantées et des objets espiègles, la Rencontre des Jonglages réunit des artistes internationaux en Ile-de-France pour un mois entier de défi à la gravité.
C’est grâce à ce type de temps fort, qui rassemble un nombre impressionnant de spectacles de la même discipline, qu’on réalise l’incroyable richesse et la diversité des propositions artistiques. Ici, plusieurs générations se croisent et viennent souffler sur quatorze lieux d’Ile-de-France le vent du jonglage, pourvu qu’il repousse les limites de la prouesse, de l’inventivité, et du dialogue entre les arts. C’est ainsi qu’on reverra avec plaisir le Collectif Petit Travers, compagnie phare qui n’a de cesse de renouveler l’écriture du geste dans le jonglage, dans sa dimension musicale et chorégraphique. Les deux pièces présentées pendant le festival nous plongent dans un intérieur qui pourrait être celui de notre chez-soi, que les artistes animent de façons différentes : avec S’assurer de ses propres murmures, c’est un concert de salon qui révèle la musicalité du geste et de l’objet, quand, dans Nuit, la lueur des bougies ajoute une dimension magique et mystérieuse au déplacement des objets. Autre grande figure du jonglage : Wes Peden qui donne ici sa nouvelle création. Rollercoaster s’appuie sur des objets complètement délirants, dont il s’accommode très librement pour décliner son art de la façon la plus décalée.
Spectacles et rencontres professionnelles
Martin Palisse avec Time to tell, Jörg Müller dans Mobile, la compagnie Marcel et ses drôles de Femmes avec Angèle, constituent aussi des valeurs sûres dans le paysage du cirque. Ceux-ci ne sauront cacher le travail de Quentin Brevet, À Tiroirs Ouverts sur un monde intérieur que ses balles et son mobilier viennent troubler, ou celui d’Andrea Salustri, tout en polystyrène, dans un Materia tout aussi plastique que performatif. Le festival s’arrête également sur la nouvelle création de la compagnie Scratch, une Drache Nationale sous laquelle Tom, Gaëlle et Denis explorent un sérieux sens de l’humour ! Cécile, de la compagnie flamande Sinking Sideways, joue le jeu d’un jonglage très singulier sans agrès, sans objet, sans support, avec la simple danse des corps dans l’espace qui rappelle les trajectoires de balles. Au cœur du festival, les rencontres professionnelles mettront en avant la réflexion menée par la revue Jonglages, un débat organisé par Artcena sur ce que rater veut dire, et la présentation de projets en cours de création.
Nathalie Yokel
Tél. : 01 49 92 61 61.
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