Festival Mozart de Saoû
Le festival qui fait rayonner Mozart dans la [...]
Le piano est omniprésent en cette 26e édition, pour célébrer Messiaen mais aussi une longue filiation musicale, de Debussy et Fauré à Bruno Ducol et Tristan Murail.
Au côté des grands cycles de Messiaen – le Catalogue d’oiseau par Momo Kodama, les Visions de l’Amen par Roger Muraro et Florent Boffard, les Petites Esquisses d’oiseaux par Jean-François Heisser – le festival invite à la rencontre des mondes pianistiques nouveaux qui ont émergé au cours du xxe siècle. Avec Fauré, auquel Aline Piboule consacre tout un récital, accompagnée par l’écrivain Pascal Quignard ; les rythmes d’André Jolivet (dont on commémore les cinquante ans de la disparition) dans ses Cinq danses rituelles (par Marie-Josèphe Jude) ; ou Mana, par François-Frédéric Guy, qui y ajoute les lapidaires Notations de Boulez ainsi qu’une création de Tristan Murail.
Passionnante confrontation
Emblématique est l’autre récital magnifiquement composé d’Aline Piboule le 24 juillet, qui part des maîtres de Messiaen, Maurice Emmanuel et Paul Dukas (lui-même rendant hommage à Debussy) et se dirige vers trois figures marquées par la musique de Messiaen sans toutefois avoir été ses élèves : Odette Gartenlaub, Tōru Takemitsu et Olivier Greif. Yvonne Loriod (1924-2010), élève, épouse et interprète de Messiaen, est célébrée comme compositrice avec trois créations, et un hommage sera rendu à Bruno Ducol, décédé cette année, avec la création de sa dernière œuvre, inachevée. Enfin, la confrontation devrait être passionnante entre l’œuvre de Messiaen et la démarche radicale de Helmut Lachenmann (né en 1935 et présent au festival), compositeur essentiel interprété ici notamment par le Quatuor Diotima.
Jean-Guillaume Lebrun
Tél. : 04 74 20 20 79.
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