« An Irish story », une autofiction brillante et hilarante de Kelly Rivière
Kelly Rivière réussit à faire théâtre d’une [...]
Les pièces signées par le metteur en scène Yann Dacosta, co-directeur du Théâtre Charles-Dullin à Grand-Quevilly et fondateur de la compagnie du Chat Foin, suivent un fil rouge : faire un théâtre qui donne la parole aux minorités. En témoigne cette nouvelle création inspirée par le récit autobiographique du militant-e intersexe, Sarita Vincent Guillot.
À l’occasion de la fin de son histoire d’amour, Sarita Vincent est renvoyé aux nombreux autres abandons qui ont jalonné son existence, puis décide de raconter sa vie pour tenter de faire taire les voix qui crient en son for intérieur et faire disparaître les fantômes du passé. « La question intersexe est un enjeu in-questionné de notre société qui interroge tout : le médical, le juridique, le philosophique, le religieux, le social et le politique, sans parler des arts » écrit Sarita Vincent. « En existant ouvertement, je m’attaquais à mon corps défendant, au sens littéral du terme, à une forteresse de l’impensable qui remet en cause tous les fondements de la société ».
Une création musicale
Le témoignage à vif de Sarita Vincent qui ne découvrira qu’à l’âge de trente-sept ans n’être pas seul au monde et qu’il existe un mot pour définir son identité, celui d’intersexe, raconte son calvaire non sans une forme d’humour et d’autodérision. « Cette histoire, note le metteur en scène Yann Dacosta, m’est apparue comme une voix évidente à faire entendre tant elle interroge en profondeur notre société. J’ai choisi de conjuguer la présence d’un jeune interprète androgyne et facétieux avec une création sonore et musicale d’Anne-Laure Labaste qui côtoie l’univers de Miyazaki ».
Marie-Emmanuelle Dulous de Méritens
à 17h. Relâche les 8 et 15 juillet. Tél : 04 84 51 20 10. Durée : 1h20.
Kelly Rivière réussit à faire théâtre d’une [...]