Le rappeur JoeyStarr met en scène « Cette petite musique que personne n’entend », l’histoire d’une femme qui tombe et se raccroche aux hommes de sa vie
Dans son premier texte, la comédienne [...]
Le Théâtre du Cabestan présente, en alternance, deux comédies de Victor Haïm. Deux pièces mises en scène par l’auteur qui éclairent les accents tragi-comiques des rapports amoureux.
Quels sont les projets d’écriture qui ont abouti à ces pièces ?
Victor Haïm : Un Lézard chez la psy est à l’origine une pièce courte pour la radio diffusée à des heures où l’on doit ronfler ! J’aime la radio, car j’aime les voix. Mélomane militant et instrumentiste nul, je suis hanté par la musicalité d’un texte parfois davantage que par son sens. Vingt ans après sa première mouture, le très court Un Lézard chez la psy s’est mué en pièce dense. Quant à Femme nue dans l’atelier, elle est tirée d’un essai romanesque avorté dans lequel je me suis fourvoyé. Cette pièce met en scène une conférencière allumée qui s’identifie, dans une étrange symbiose, à un personnage de femme à la recherche de l’amour fou…
En quoi ces deux textes sont-ils caractéristiques de votre théâtre ?
V.H. : Ce sont des comédies déjantées, pour employer un mot à la mode. J’ai une répugnance à utiliser « l’écriture court-bouillon », comme disait Jacques Audiberti. Les dialogues qui appartiennent au style parlé ne me tentent pas. J’évoque l’amour, les sentiments et le sexe, avec l’éclat de rire que génèrent la jalousie, la douleur de la passion ou la douceur d’aimer… J’ai passé ma vie d’auteur à savourer mes angoisses, à me flageller en traquant, avec l’arme de l’humour, mes tropismes stupides.
Pour quelles raisons avoir choisi Sandrine Chauveau pour interpréter ces deux textes ?
V.H. : J’ai remarqué Sandrine Chauveau lorsqu’elle jouait ma pièce Jeux de scène, à Avignon, en 2021. J’ai été impressionné par sa présence, mais surtout par sa voix. J’ai très vite saisi les possibilités de mettre en valeur le registre et la tessiture de cette actrice très élégante qui m’assure qu’elle adore mes pièces, qu’elle les a toutes lues !
Quelles sont les grandes lignes de votre travail de metteur en scène ?
V.H. : Pour les répétitions, je commence à travailler à la table. Si je veux être entendu, il faut que je sois en mesure de répondre à toutes les questions que posent les comédiens. Si, par obligation technique, on est obligé de jouer sur un plateau nu, je veux bien volontiers que la lumière pallie l’absence de décor. Mais il faut que cette lumière soit une sculpture, avec formes et couleurs. Il y a de la musique aussi, évidemment : Erroll Garner, Debussy, Bartók. Il y a aussi les chants ironiques, voire parodiques, que Sandrine Chauveau assume avec un talent éclatant.
Entretien réalisé par Manuel Piolat Soleymat
à 14h10 (Femme nue dans l’atelier les jours pairs, Un Lézard chez la psy les jours impairs). Tél : 04.90. 86.11.74.
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Théâtre burlesque, bruitage en direct, film [...]