« Les Misérables » : Isabelle Bonillo adapte la somme hugolienne et l’interprète, seule en scène, avec son accordéon
Isabelle Bonillo adapte la somme hugolienne [...]
Cécile Tournesol invente une réalité poétique augmentée avec la troupe du TE’S, faisant tournoyer les mots de Roland Dubillard sous un chapiteau de fin du monde. Cocasse, humaniste et tendre.
« La troupe du TE’S est composée de neuf comédiens et comédiennes en situation de handicap psychique ou visuel. Mais je veux dire que ce sont avant tout des artistes de grand talent au parcours singulier. Leur sensibilité en fait des natures. Travailler avec eux supposant de respecter leur santé et leur vitalité, il faut être bienveillant et attentif, ce qui fait beaucoup de bien ! Ils constituent une troupe installée dans un Établissement et Service d’Aide par le Travail de la Sauvegarde des Yvelines, équipé d’un théâtre, d’un atelier de construction de décors, d’un atelier de costumes : un lieu accueillant et du temps pour créer. Comme le lieu a vocation à accueillir des compagnies en résidence, on se connaît par ce biais depuis longtemps, et quand Oriane Mino, la directrice du TE’S, m’a donné une carte blanche pour mettre en scène la troupe, j’ai tout de suite dit oui.
Éclairer le monde depuis sa marge
J’ai proposé Dubillard, auteur que j’aime : j’avais le pressentiment que son univers décalé et sa poésie métaphysique rencontreraient la singularité de la troupe. L’évidence a été telle qu’un des comédiens m’a tout de suite dit « ça parle de moi ». Cette poésie faite de dinguerie et de drôlerie me semblait partageable avec eux et avec tous les publics. Nous nous sommes concentrés sur Les Diablogues, travaillant entre le plateau et la table, entourés de mes collègues et amis de la compagnie L’art mobile. Les choses se sont faites naturellement, en fonction des natures de chacun. J’ai installé les comédiens dans l’idée d’un cirque abandonné de fin du monde, avec des costumes extravagants et des tabourets d’éléphants. Les personnages errent, attendent quelque chose, et, pour passer le temps, jonglent avec les mots, discutent avec la Lune, font des parties de ping-pong céleste et questionnent notre monde depuis les interstices de non-sens qu’invente Dubillard, toujours d’une actualité épatante. »
Propos recueillis par Catherine Robert
à 11h. Relâche le 12. Tél. : 04 84 51 09 11. Durée : 1h. A partir de 12 ans.
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