Une insolence iconoclaste et un amour de la vie proportionnel à sa haine des imbéciles : Michel Abécassis ressuscite un Boris Vian méconnu et ragaillardissant.
Insultes aux militaires, défense du jazz, mépris du racisme, amour des femmes, de leur poitrine et de leurs robes : le pataphysicien Vian était un as de la saillie, un virtuose de la vanne potache et un bretteur littéraire de première. Parmi certains textes peu connus, des lettres assassines, quelques poèmes bouleversants, des chroniques de jazz et ses chansons incontournables, Michel Abécassis a fait le choix du mordant et de la lucidité, de la légèreté alliée à la gravité, du rire et de la colère pour composer un hymne spirituel en forme de « véritable bain de jouvence » en notre époque atone et compassée. Il confie à des artistes pluriels, à la fois comédiens, musiciens et chanteurs (Didier Bailly, Nicolas Dangoise et Pierre Ollier) le soin de « faire swinguer » les mots de l’humaniste et caustique Bison Ravi, en un cabaret déjanté et libertaire.
Avignon off. Vian v’là Boris ; conception et mise en scène de Michel Abécassis du 8 au 31 juillet à 20h50 au Théâtre du Chien qui fume, 75 rue des Teinturiers. Tél: 04 90 85 25 87.