Françoise Dô présente « Juillet 1961 », une proposition hybride entre littérature, théâtre et musique. Un spectacle fort !
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Spectacles, exposition, table ronde… : du 4 au 30 avril, le Théâtre Public de Montreuil offre au Munstrum Théâtre une carte blanche, dans et hors les murs, occasion de découvertes d’un langage scénique singulier, troublant, aventureux.
C’est un événement d’envergure. Pendant tout un mois le Théâtre Public de Montreuil, dirigé depuis l’an dernier par la metteure en scène Pauline Bayle, a décidé avec Quartiers d’artistes de confier les clés du lieu à une équipe artistique. Cette première édition braque le projecteur sur le bien-nommé Munstrum Théâtre, l’une des six compagnies associées au théâtre, qui se distingue par l’audace de son théâtre performatif, dense, spectaculaire, qui allie de manière organique tous les artifices du théâtre – masques, sons, lumières, costumes, scénographie… Fondée en Alsace en 2012 par Lionel Lingelser et Louis Arene, la compagnie ose le grotesque au cœur de la dévastation, faisant émerger une étrangeté et un onirisme qui jouent de contrastes et tensions, qui questionnent notre humanité et nos paradoxes. « C’est dans l’ambivalence qu’émerge quelque chose de vrai, de beau, qui questionne l’imaginaire » confie Louis Arene dans nos colonnes. « Loin de tout archétype, le masque est pour nous un outil théâtral qui agit comme révélateur. Il crée un trouble. Il nous déplace » suggère Lionel Lingelser. (La Terrasse, n°272)
Clownerie post apocalyptique
Souvent le Munstrum Théâtre crée des univers dystopiques d’après la catastrophe, reflétant à la fois la dureté de notre condition et la jubilation d’un art théâtral follement inventif. Trois spectacles permettent de les (re)découvrir. Zypher Z (du 4 au 12 avril) propose une dystopie animalière entre cruauté et drôlerie, dans un monde où les animaux gouvernent et où les quelques humains survivants sont de fragiles employés. L’un d’eux, Zypher, soudain saisi de fulgurantes douleurs à l’épaule, accouche d’un double qui chamboule l’ordre établi. Seul en scène de Lionel Lingelser, Les Possédés d’Illfurth (du 14 au 22 avril) conte un périple incandescent jusqu’aux blessures de l’enfance, autour de l’idée de possession, et des possibilités de s’en défaire. Son jeu impressionne par sa précision, son énergie, sa sincérité. Dans cette distance ludique que permet la fiction, il entrecroise des légendes alsaciennes du XIXe siècle et sa propre histoire. Clownerie post apocalyptique, Clownstrum (du 27 au 30 avril) met en scène trois spécimens humains – Louis Arene, Sophie Botte et Delphine Cottu – qui réapprennent à vivre, et réapprennent l’exercice du pouvoir. À découvrir aussi une exposition déclinant des portraits, une table ronde autour du masque, un ciné-rencontre autour de César doit mourir des frères Taviani et d’un film retraçant un travail de la compagnie réalisé en prison.
Agnès Santi
Salle Maria Casarès, 63 rue Victor-Hugo, 93100 Montreuil
Tél : 01 48 70 48 99.
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