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Quel mythe que celui d’Edith Piaf, plus de 60 ans après sa disparition ! Nathalie Romier s’attaque à un monument, le concert-événement donné par la Môme en 1961. Piaf, Olympia 61 est un tour de chant entre l’hommage et le documentaire, décuplé par le plaisir de fredonner quelques-unes des chansons les plus connues du répertoire français.
En ce jour de 1961, Edith Piaf se présente dans une simple robe noire face à son public. Dépendante à la morphine, torturée par une polyarthrite qui ne lui laisse plus guère de liberté de mouvement, la Môme donne néanmoins une série de concerts à guichet fermé qui sauveront la salle de son ami Bruno Coquatrix. Nathalie Romier se présente de même face à son public : cheveux courts indisciplinés, petite robe noire, seule derrière un microphone sur pied posé sur une scène nue, elle se glisse dans la peau de son modèle jusqu’à en emprunter les gestes contraints par la maladie. La ressemblance n’est pas totale, mais on est troublé, d’autant plus quand l’interprète commence à donner de la voix, reprenant les chansons dans l’ordre exact du concert : phrasé précis, “r” bien roulés, tessiture suffisamment proche pour être confondante par moments. Ce sont des chansons difficiles auxquelles se confronte l’interprète, et elle s’en sort presque sans accrocs.
Piaf, son mythe, et l’amour chanté sur tous les tons
On est transporté, en même temps que l’on revient régulièrement au présent de la représentation. Le fait que les musiques soient enregistrées ne gâche pas le concert. Mais de petites séquences documentaires, avec images d’archive projetées sur l’écran qui forme le fond de scène, viennent ponctuer le tour de chant en rappelant l’histoire de la Môme et de ses chansons. C’est intéressant, mais cela ne constitue pas le meilleur du spectacle. Le meilleur, c’est l’absolue conviction avec laquelle Nathalie Romier se glisse dans la peau d’Edith Piaf, et la générosité avec laquelle elle mène le public du BA Théâtre à reprendre les refrains les plus connus. Tout est conforme au concert d’origine : les saluts, les rappels, jusqu’à une chanson dont le début était manqué et qu’Edith Piaf reprit à l’instant même. On constate que toutes les générations sont représentées dans la salle, et que toutes connaissent au moins une partie du répertoire de ce trésor national. Un voyage dans le temps qui s’avère un beau moment de partage.
Mathieu Dochtermann
à 16h. Relâche le jeudi.. Tél. : 04 65 87 54 40. Durée : 1h
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