Manon avec Juan Diego Flórez et Nino Machaidze.
Dans le cadre des Grandes Voix, la version de [...]
Le pianiste signe un nouvel enregistrement magnifique consacré à Fauré sur le label Bis, marqué par la révélation de deux œuvres inédites : une mazurka et une sonate jamais enregistrées.
Si Nicolas Stavy n’est pas le plus en vue des pianistes français de sa génération, il est l’un de ceux dont le jeu et le parcours sont les plus intéressants. Vainqueur de plusieurs prix dans les grands concours internationaux, passage quasi obligatoire pour un jeune artiste qui veut se faire entendre du public et des impresarios, formé à Paris, puis à Genève par Dominique Merlet, Stavy pratique à égalité le récital de piano, le concert avec orchestre, la musique de chambre, l’accompagnement de lieder et mélodies, et même la soirée avec comédien. Il montre ainsi une ouverture d’esprit qui distingue les artistes de notre époque, moins enfermés dans un rôle qu’ils n’ont pu l’être par un milieu musical très formaté, qui contraignait les artistes à choisir entre carrière de soliste et de chambriste.
Ouverture d’esprit et de jeu
Stavy est ainsi de la génération qui a fait voler en éclats ces spécialisations forcées. Ce musicien ne s’enferme pas davantage dans un répertoire. Il a enregistré la version pour piano des Sept dernières paroles du Christ sur la Croix de Haydn, un récital Chopin et un autre consacré à Brahms. Chaque fois parfait musicien, pianiste accompli, au jeu aussi simple qu’il est grand, profond et sans aucune affectation. A la Bibliothèque Nationale, Stavy joue Chopin, Liszt et dévoile en première mondiale une mazurka et une sonate de Gabriel Fauré. Composée par un étudiant de 18 ans, cette dernière dormait depuis 1863 dans les archives. Stavy vient de l’enregistrer avec quelques chefs-d’œuvre dont le 6e Nocturne et la Ballade sur un disque magnifique sorti début février.
Alain Lompech
à 18h30. Tel 01 53 79 49 49.
Dans le cadre des Grandes Voix, la version de [...]