« Concerto pour piano » de Bryce Dressner par Alice Sara Ott
L'Orchestre Philhamonique de Radio France [...]
L’Opéra de Massy reprend la production de Hamlet d’Ambroise Thomas mise en scène en 2019 par Franck Van Laecke pour Angers Nantes Opéra et l’Opéra de Rennes.
Si Hamlet d’Ambroise Thomas n’est pas la première adaptation lyrique de la tragédie de Shakespeare, Franco Faccio ayant proposé sa version trois ans auparavant en 1865, elle est très certainement la plus célèbre. Calqué sur les stéréotypes du grand opéra français, en cinq actes avec ballet, sur un livret de Barbier et Carré plus sensible à la « fièvre passionnée » des personnages qu’à la fidélité aux ambiguïtés philosophiques de la pièce originelle, l’ouvrage fut un grand succès jusqu’au début du XXème siècle, porté par l’attrait des barytons pour la palette dramatique du rôle-titre. C’est d’ailleurs l’intérêt des plus grands interprètes, Thomas Hampson dans les années 1980, aujourd’hui Stéphane Degout et Ludovic Tézier, lequel incarna le personnage dans un spectacle de Krzysztof Warlikowski à Bastille en 2023, qui permet à l’œuvre de retrouver les faveurs de la scène. Armando Noguera endossera les tourments du prince du Danemark pour la reprise, à Massy, de la production que Frank Van Laecke avait conçue pour Angers, Nantes et Rennes en 2019.
Une mise en scène psychologique
La mise en scène de l’artiste belge, qui a entre autres travaillé avec Alain Platel et les Balles C de la B, s’appuie sur la puissance expressive de la musique qui « nous fait entrer dans la tête et l’âme d’Hamlet. » La scénographie de Philippe Miesch est divisée en deux dimensions : « celle d’Hamlet, enfermé dans une sorte de catacombe, […] où il dort à côté de l’urne de son père qui matérialise le deuil, [et] le reste du palais [..], l’espace qui appartient aux autres et où Hamlet n’apparaît que lorsqu’il se regarde et se retrouve ainsi confronté avec son ultime juge : lui-même. » La mezzo Ahlima Mhamdi interprétera Gertrude, et la soprano Florie Valiquette affrontera pour la première fois les coloratures d’Ophélie, et les évanescences virtuoses et stratosphériques d’une des plus grandes scènes de folie du répertoire, sous la direction d’Hervé Niquet, chef engagé dans la défense de la musique française, qu’elle soit baroque ou romantique.
Gilles Charlassier
Le 15 novembre à 20h et le 17 novembre à 16h. Durée : 3 heures avec 1 entracte. Tél. : 01 60 13 13 13.
L'Orchestre Philhamonique de Radio France [...]
En contrepoint de l'exposition « Figures du [...]