L’exposition « DANSER » fait entrer les enfants dans la danse

Cette exposition intitulée tout simplement DANSER se destine aux 4-8 ans. Car danser joue un rôle fondamental dans le développement physique et psychique de l’enfant, de manière aussi naturelle que spontanée. La danse, dans toutes ses déclinaisons du classique au hip-hop, du contemporain au tango ou aux danses traditionnelles, n’est-elle pas le plus universel des arts ? Plus encore qu’une exposition, il s’agit d’une expérience immersive où se succèdent séquences dynamiques et moments contemplatifs dans un parcours très rythmé et joyeux où chacun des visiteurs doit participer en se mettant en mouvement. Le parcours divisé en quatre parties reprend quatre actions constitutives de la danse, « sauter », « tourner », « marcher », « se rencontrer ». Trois chorégraphes et un collectif ont été associés à chacune de ces parties. Anne Nguyen issue du monde des Battles a choisi « tourner » et la figure du cercle. Vincent Delétang habitué à déployer son univers « in situ » a proposé une installation vidéo intitulée « Le grand saut » où l’on peut bondir, rebondir et même sautiller. « Marcher » a été pris en charge par le Collectif Adrien M. & Claire B. avec une merveilleuse œuvre numérique, Anamorphose spatiale, qui réagit à chaque pas des enfants. Pour Se Rencontrer, Virginie Quigneaux a imaginé un bal où le public est invité toutes les trente minutes à se réunir autour de trois danses d’époques différentes.

Une parenthèse enchantée

Une fois passée l’entrée de l’exposition où les jeunes visiteurs sont accueillis par des chats et des souris incarnant des icônes de la danse, il est possible de circuler au gré de ses envies, à travers toutes sortes de dispositifs interactifs. Une collection de vidéos « mash up » (extraits de spectacles, films, archives anthropologiques et séquences TikTok) marque l’entrée de chaque section de l’exposition. Une scénographie très vive et colorée sert d’environnement à cette fête du mouvement. Dans chaque zone, des installations numériques ou des mécanismes imaginatifs plongent les petits visiteurs dans le bain de la danse, comme ces structures cylindriques dans la zone « tourner » qui les invitent à reproduire des rondes, des « cyphers » hip-hop, ou des cercles de danse traditionnelle. Les autres parties ne sont pas en reste et rivalisent d’inventivité pour inciter chacun à se mobiliser. Un dernier espace, « Se Poser », ouvre à la réflexion en conviant chacun à la détente à travers un carnet d’exposition, des livres, la possibilité d’ajouter sa touche à la « Grande fresque » et même des textes d’experts… mais pour les grands ! Des médiations, des conférences, et des ateliers complètent cette manifestation.

Agnès Izrine