Les Bons Bourgeois

©Les Bons bourgeois © Robert Hale

Les Bons bourgeois © Robert Hale

Théâtre du Verbe fou / de René de Obaldia / mes Myrtille Buttner

Publié le 22 juin 2018 - N° 267

Avec Les Bons bourgeois se fête un double anniversaire : les 100 ans de René de Obaldia et les 50 ans de mai 68. Une dénonciation du conformisme bourgeois dans les règles.

En 2012, la compagnie Le Contrepoint créait un festival Obaldia avec 12 pièces du doyen de l’Académie-Française. Six ans après, elle renouvelle son attachement à cet auteur en montant Les Bons Bourgeois, une pièce écrite en alexandrins qui s’ouvre sur le modèle des Femmes savantes de Molière. Les Basson-d’Argueil, bons bourgeois douillettement installés dans leur luxueux appartement, entendent gronder Mai 68 au-dehors mais ne songent qu’à marier leur fille à un énarque. Selon la metteuse en scène Myrtille Buttner, ils sont « en total décalage avec l’Histoire en train de s’écrire. Mais en parfaite harmonie avec l’écriture flamboyante et irrésistiblement drôle de René de Obaldia. » Satire des mœurs bourgeoises, langue émaillée de néologismes fantaisistes et de rimes insolites marquent ce texte créé en 1980. A noter la présence de René de Obaldia pour une causerie le lundi 9 juillet à 14h30 au Théâtre du Verbe fou.

Isabelle Stibbe

Théâtre du Verbe fou