L’Ile des esclaves de Marivaux, mise en scène de Jacques Vincey
Après l’avoir créée en version foraine et en [...]
C’est l’une des figures emblématiques de la magie nouvelle. Etienne Saglio nous entraîne dans le voyage féérique d’un homme au sein d’une forêt envoûtante. Entre réel et fantastique, un conte pour tous âges qui fait tanguer nos repères.
Comment est née l’idée de cette nouvelle création qui nous propose une escapade dans les bois ?
Etienne Saglio : En racontant des histoires à mes enfants, je me suis rendu compte de la présence quotidienne des animaux dans le développement de leurs imaginaires. Je me suis alors demandé ce qu’étaient devenus nos loups, nos cerfs, et j’ai eu envie de retourner en forêt.
Quelles sont les grandes lignes dramaturgiques du Bruit des loups ?
E.S.: Nous avons développé, avec Valentine Losseau (ndlr, dramaturge et regard extérieur du spectacle), une dramaturgie faites d’images symboliques, une dramaturgie qui s’inspire du voyage classique d’un héros. Un jour, ce personnage se retrouve enfant dans une forêt à faire de la balançoire avec sa plante verte, qui le pousse. Une histoire symbolique se superpose à une écriture ludique très simple. Le Bruit des Loups mêle étroitement le réel et le magique : sur scène, il y a un vrai géant de 2m46 qui semble tout droit sorti d’un conte, un vrai loup, des plantes vertes anthropomorphes, des marionnettes magiques… Le réel est troublant et la magie réaliste. Tout commence dans un intérieur aseptisé et se termine dans une immense forêt. Comme toutes mes créations, j’invite les spectateurs à une plongée immersive dans une réalité magique.
« Je veux tenter de reboiser notre imaginaire, de le repeupler d’une faune et d’une flore riches. »
Quel rapport à la nature et aux animaux vos personnages entretiennent-ils ?
E.S.: Je ne peux pas vraiment répondre à cette question, car les personnages du Bruit des Loups ne sont pas seulement des humains. Il y a aussi des animaux et des végétaux qui ont des rôles très importants. La forêt est habitée autant par un tas de feuilles que par un loup, par des lucioles, un cerf ou un géant…
Quel état des lieux de nos existences contemporaines souhaitez-vous établir à travers cette création ?
E.S.: Je constate l’appauvrissement de notre rapport à la nature et aux animaux. A travers cette création, je veux tenter de reboiser notre imaginaire, de le repeupler d’une faune et d’une flore riches. Comme s’il s’agissait d’une cure de probiotiques magiques, en quelque sorte !
Entretien réalisé par Manuel Piolat Soleymat
Du mardi au jeudi à 20h, le vendredi à 20h30, le samedi à 17h30. Durée de la représentation : 1h. Tél. : 02 51 88 25 25. www.legrandt.fr
Egalement les 1er et 2 octobre 2019 au Grand R à la Roche-sur-Yon, le 5 octobre au Centre culturel Jacques-Duhamel de Vitré, les 16 et 17 octobre à La Maison à Nevers, les 5 et 6 novembre à La Coursive à La Rochelle, les 15 et 16 novembre au Carré à Château-Gontier, du 5 au 11 décembre au Théâtre de la Cité à Toulouse, les 23 et 24 janvier 2020 à La Faïencerie à Creil, du 28 au 31 janvier aux Quinconces au Mans, les 6 et 7 mars au Grand Théâtre d’Aix-en-Provence, du 12 au 14 mars au CDN de Normandie, du 25 au 28 mars au Théâtre National de Bretagne, du 22 avril au 10 mai au Théâtre du Rond-Point à Paris.
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