« Arianne, un pas avant la chute », talk-show télévisé de Thomas Gendronneau
Créée en 2011 par Thomas Gendronneau, la [...]
Qu’est-il advenu de Josef Mengele, l’un des plus célèbres criminels de guerre de la Shoah, après son arrivée en Argentine en 1949 ? Dans le roman intitulé La disparition de Josef Mengele, Olivier Guez se penche sur la question. Mikael Chirinian et Benoît Giros lui emboîtent le pas au théâtre.
Surnommé « le médecin d’Auschwitz », Josef Mengele n’a soigné personne. Bien au contraire. S’il rêvait d’une carrière médicale et universitaire, cet Allemand né en 1911 rejoint le parti nazi en 1937 et c’en est fini de ces vertueuses ambitions. À Auschwitz, il se livre sur les déportés à des expérimentations médicales meurtrières et particulièrement cruelles. Pour autant, à la fin de la guerre, il n’est pas identifié comme criminel de guerre et part en 1949 pour l’Argentine, et ne mourra au Brésil qu’en… 1979. Dans son roman de non-fiction La disparition de Josef Mengele (Prix Renaudot 2017) pour lequel il s’est très précisément documenté, Olivier Guez répond à ces questions : comment cet homme a-t-il fait pour ne pas être attrapé pendant toutes ces années, et qu’a-t-il vécu en Amérique du Sud ? Le récit âpre, sec, trouve un écho chez le comédien Mikael Chirinian et le metteur en scène Benoît Giros. Ils en co-signent la mise en scène et l’adaptation théâtrale, que le premier porte seul en scène. Cela afin de « traduire et côtoyer la solitude, l’isolement, la schizophrénie de Josef Mengele et de toute une époque qui a permis sa fuite ».
Face à face avec la médiocrité du mal
Pour reconstituer ce que fut la vie de Josef Mengele, que l’auteur du roman désigne comme un représentant non pas de la banalité du mal mais de la « médiocrité du mal », Mikael Chirinian opte pour un jeu entre distance et incarnation. Au milieu d’un dispositif conçu comme une « installation-musée » faite d’une accumulation d’objets et de photographies évoquant les univers plastiques de Christian Boltanski et Jean Tinguely, le comédien raconte les 40 années de cavale du meurtrier. Il dévoile de quels soutiens il a bénéficié : celui de sa famille, d’amis mais aussi d’États. Au terme de cette enquête, Josef Mengele doit faire face à son fils Rolf qui après l’avoir longtemps cherché vient lui renvoyer un ultime miroir. Pour Mikael Chirinian et Benoît Giros, il y a « urgence de dire avant que le chaos ne soit trop grand et que tout soit inaudible ».
Anaïs Heluin
à 18h, relâche les lundis. Tel : 04 90 86 74 87. Durée : 1h15.
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Créé le 30 mai dernier à Séoul, avec une [...]