“… How in salts desert is it possible to blossom…” par Robyn Orlin et les danseurs du Garage Dance Ensemble : l’énergie vitale de la danse au cœur d’une histoire méconnue
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Danse - Entretien / Josef Nadj
Josef Nadj reconvoque pour Full Moon l’équipe de danseurs africains de sa précédente création Omma et approfondit en leur compagnie sa recherche d’un rite contemporain fusionnant les cultures.
Vous travaillez pour Full Moon avec les mêmes danseurs que pour Omma. Qu’est-ce qui vous a donné envie de poursuivre l’aventure ?
Josef Nadj : Nous avons beaucoup discuté pendant la tournée d’Omma de ce que nous avions abordé pendant la création et des matières que nous n’avions pas pu développer pour ce spectacle. Le groupe avait vraiment envie de poursuivre cet échange et c’était mon cas également. J’avais le sentiment que nous pouvions creuser davantage, approfondir cette recherche d’un rituel contemporain. Je considère aujourd’hui ces deux pièces comme un diptyque.
Qu’est-ce qui vous a décidé à être sur scène avec vos danseurs ?
J.N. : Au fur et à mesure de notre travail m’est venue la vision d’une figure marionnettique en contrepoint. Mais en même temps l’envie grandissait en moi de monter sur scène avec eux, cela m’est familier puisque j’ai joué dans presque toutes mes pièces. J’ai donc finalement endossé le rôle de cette marionnette. Alors que pour Omma je dirigeais les danseurs par la parole, mes recherches ont été par conséquent pour Full Moon plus physiques. Lors du processus de création nous nous sommes mutuellement influencés. Je creusais dans leurs mémoires et ils avaient ma façon de voir le mouvement comme repère. Cela nous a dirigés vers cet ailleurs qui se décale de la tradition de l’Afrique. Si je garde bien sûr l’énergie, la fraîcheur qu’ils apportent, je veille dans l’écriture et le choix de mouvements à être à la fois loin et chargé de leur bagage culturel.
Qu’avez-vous choisi comme musique ?
J.N. : Les percussions priment pour Full Moon. J’ai l’habitude de fouiller continuellement dans mon immense discographie, je m’inspire de musiques traditionnelles et contemporaines et surtout du jazz. J’ai essayé de leur dévoiler davantage la richesse de la musique afro-américaine et nous avons senti que nous avions fait quelques pas supplémentaires dans l’appropriation de ces territoires musicaux qui étaient pour eux peu familiers.
Propos recueillis par Delphine Baffour
à 20h. Tél. 04 67 60 83 60. Dans le cadre de Montpellier Danse.
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