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Avec deux complices de longue date, la comédienne Cécile Garcia Fogel et le musicien Pierre Durand, Joël Jouanneau porte sur scène le premier livre de Patrick Bouvet, In situ. Les dérives du monde s’y font poésie.
« Une femme aurait traversé les barrages avec une arme à feu dans son sac ». Cette phrase qui ouvre In situ de Patrick Bouvet n’est pas le début d’un roman d’action. Ce n’est pas une mise en bouche pour un polar haletant. Il n’y a d’ailleurs pas une histoire dans ce livre, mais une suite de très nombreux petits récits, d’images montrant des individus en prise avec diverses formes de violence. Joël Jouanneau, qui a monté des auteurs aussi différents que Shakespeare, Elfriede Jelinek, Samuel Beckett, Lars Norén ou encore Imre Kertész, a été séduit par cette écriture expérimentale, qualifiée par certains critiques de « poésie post-situationniste ». Il y a vu matière à théâtre, à jeu.
Les échos du monde
Pour faire vivre au plateau la langue toute en boucles, toute en répétitions de Patrick Bouvet, Joël Jouanneau fait appel à deux compagnons de route : la comédienne Cécile Garcia Fogel et le musicien Pierre Durand. Plus qu’une mise en scène au sens classique, ils accouchent ensemble d’une performance essentiellement sonore. Voix, accords de guitare et sons additionnels nous mènent partout où le présent gronde, où les femmes et les hommes souffrent ou risquent de le faire : camps de réfugiés, périphéries des villes, frontières, zones de transit… Dans ce monde morcelé, comédienne et musicien attrapent toutefois avec Patrick Bouvet quelques traces d’espoir, une poignée de rêves.
Anaïs Heluin
à 19h. Tel : 01 43 57 42 14. www.theatre-bastille.com
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