J’étais dans ma maison et j’attendais que la pluie vienne
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Publié le 10 juillet 2011
Le célèbre texte de Lagarce, J’étais dans ma maison et j’attendais que la pluie vienne, revient en Avignon, porté par une compagnie franco-rwandaise, qui souligne les représentations familiales machistes et destructrices à l’œuvre dans cette pièce.
Bien sûr, Lagarce est un monument du théâtre de texte français et c’est avec un respect irrévérent que la compagnie Ubiwenge s’attaque à l’un de ses textes les plus connus. Cinq femmes attendent le retour de celui qui est parti, jeune homme revenu à son point de départ pour y mourir. Après une pièce sur le viol, Catherine Decastel attrape naturellement ce texte sous l’angle de l’assujettissement (des femmes) et de la cruauté familiale. Avec des masques neutres, autour d’un lit baigné de lumière, les femmes entament une danse de mort autour de leur proie. Une histoire universelle où se fait également entendre l’écho des maux qui ont frappé le Rwanda.
Eric Demey
Avignon off, J’étais dans ma maison et j’attendais que la pluie vienne de Jean-Luc Lagarce, mise en scène de Catherine Decastel, du 8 au 31 juillet à 14h à l’Espace Roseau, 8 rue Pétramale. Réservations : 06 10 79 63 22.