Ici s’écrit le titre de la pièce qui nous parle d’Ante

Il y a Ante (Juan Martinez), un garçon de douze ans qui a perdu sa mère à l’âge de un an. Il y a son père (Josip, François Delcambre), avec qui il vit une relation fusionnelle. Et puis, il y a Jela (Aurore Latour), qui est amoureuse de Josip, Ljubica (Marion Hutereau), une camarade de classe d’Ante, et la Voisine (Delphine Veggiotti), une sorte de grand-mère de substitution. Ces trois personnages tentent de faire sortir Ante et son père du deuil qui les accable depuis de nombreuses années…

Le poids des émotions

« Je souhaite dire, en montant cette pièce, que nous prenons, au cours de notre enfance, les émotions de nos parents, de nos grands-parents, leur bagage émotionnel en quelque sorte, déclare le metteur en scène Jérôme Nayer. Si bien que nous avançons dans la vie avec des poids qui ne sont pas les nôtres, et qui nous empêchent de nous emparer de nos propres aspirations. » Première pièce de l’auteur croate Ivor Martinic (né en 1984), Ici s’écrit le titre de la pièce qui nous parle d’Ante pose la question du deuil, de la culpabilité, de l’amour, de l’altruisme… Mêlant toutes sortes de sentiments (parfois contradictoires), ce spectacle choral déploie le récit de cette relation père/fils tout en démontant le théâtre : à la manière « d’une œuvre pointilliste, qui se construit par touches subtiles de paroles, d’émotions, de réflexions ».

Manuel Piolat Soleymat