La Terrasse

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Les formations artistiques

Révéler et développer la créativité

Révéler et développer la créativité - Critique sortie
© Christian Ganet

Publié le 10 octobre 2009

Jean-Claude Ciappara est directeur des études chorégraphiques au Conservatoire national supérieur de musique et de danse (CNSMD) de Lyon. 80 des 550 étudiants de cet établissement suivent le cursus danse.

Vous avez pris la direction du département danse du CNSMD de Lyon en 2003. Quels étaient vos projets ?
Jean-Claude Ciappara :
L’un des enjeux, correspondant à la demande qui m’avait été faite à mon entrée en poste, était de mettre en place des collaborations étroites avec les institutions lyonnaises. C’est chose faite aujourd’hui, puisque nous travaillons avec la Maison de la Danse bien sûr, mais aussi avec le Centre National de la Danse – nous avons signé en 2010 une convention-cadre qui porte notamment sur la mutualisation d’ateliers et master class – et avec toutes les écoles artistiques supérieures de Lyon : l’Ecole nationale des Beaux-Arts, l’Ecole nationale supérieure d’architecture, l’Ecole Supérieure des Arts et Techniques du Théâtre… Ainsi nos étudiants s’ouvrent à un champ pluridisciplinaire, et s’engagent sur des projets originaux – je pense, par exemple, à une déambulation en milieu rural qu’ils ont conçue avec leur professeur Marie-Françoise Garcia, en partenariat avec les étudiants en architecture. Ces partenariats sont régulièrement l’occasion pour eux de monter leurs propres projets, qu’ils signent avec un ou quelques autres étudiants. Au fil de ces travaux, c’est leur créativité propre qui se développe… C’est le plus important dans la formation : permettre à des personnalités, à des profils atypiques de se révéler. L’autre point fondamental de mon projet a toujours été l’importance conférée à l’équipe pédagogique. Toutes les décisions sont prises en concertation avec les enseignants : leur dynamisme et leur implication font la richesse du département.

« Permettre à des personnalités, à des profils atypiques de se révéler. »

Par ailleurs, c’est quand vous êtes arrivé au CNSMD que la scolarité est passée de trois à quatre années.
J.-C. C. :
En effet, et depuis l’an dernier, les élèves quittent la 4e année avec le Diplôme National Supérieur Professionnel de Danseur (niveau bac +3) et peuvent également obtenir une licence arts du spectacle à l’Université Lyon 2, dans le cadre d’une convention qui permet à ceux qui le souhaitent de suivre et valider des cours. Les jeunes danseurs sont conscients de l’atout que cela représente : à la suite de la signature de cette convention avec l’université, nous avons reçu 230 dossiers de candidature pour l’entrée au conservatoire (nous en recevions environ 180 auparavant)…
 
Et pour l’avenir ?
J.-C. C. :
Nous avons la chance que le directeur du conservatoire, Géry Moutier, soit très attentif à la danse et encourage nos initiatives. Un master de culture chorégraphique est en cours de gestation, toujours avec l’université Lyon 2. Et nous travaillons avec Mourad Merzouki et le Pôle Pik pour l’insertion du hip-hop dans le cursus danse… Deux projets qui devraient, je l’espère, aboutir prochainement !

Propos recueillis par Marie Chavanieux

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