L’envahissement de l’être : Thomas Lebrun danse avec la voix de Marguerite Duras
Pour son dernier solo, L’envahissement de [...]
Le chorégraphe toulousain Pierre Rigal a présenté sa dernière création Hasard au festival de Suresnes Cités Danse avant une longue tournée en région parisienne et en province.
Az-zahr en arabe signifie « jeu de dés », nous rappelle Pierre Rigal dans une interview retranscrite dans la feuille de salle. Pour sa pièce Hasard, tout juste présentée au festival Suresnes Cités Danse, il jette sur scène six danseurs et danseuses, comme autant de faces, dans un jeu probabiliste qui scrute les possibles de l’aléatoire. Des traversées du plateau en diagonale provoquent une collision alors que leur tempo s’accélère. Qu’adviendra-t-il de cet accident ? Une blessure, une colère, un éclat de rire, une rencontre, un baiser ? Et si l’on en changeait les protagonistes ? Et lorsqu’on lance en l’air un ballon ovale, combien a-t-il de façons de retomber, de poursuivre puis d’arrêter sa course ? Entrecoupées par des noirs plateaux, les scènes se répètent, toujours différentes, provoquant chaque fois un autre avenir et la surprise.
Accumulations et variations
Pendant un peu plus d’une heure, Pierre Rigal déploie des motifs qui s’accumulent en se rejouant. Collisions et lancés de ballon donc, mais aussi avancées un peu loufoques bras en triangle au-dessus de la tête, ou étonnantes chorégraphies debout, assis, couché, dans lesquelles les corps s’animent en angles droits. À l’aide de six tubes de néon mouvants, il joue à troubler nos perceptions. Lumières, musiques et gestes se répondent, créant des situations souvent humoristiques. Les six interprètes aux techniques variées impressionnent par leur engagement, livrent une performance fougueuse. Alors que chacun a l’occasion de développer sa danse, Camille Guillaume éblouit particulièrement avec un solo de popping bluffant. Si Hasard aurait sans doute gagné à être légèrement resserrée, elle n’en reste pas moins une pièce enthousiasmante et très intelligemment construite.
Delphine Baffour
Les 31 janvier et 1er février à 20h30. Tél. 01 30 96 99 00. Durée : 1h10. Spectacle vu au Théâtre de Suresnes Jean Vilar dans le cadre de Suresnes Cités Danse.
Également les 19 et 20 janvier au Tandem, Douai, le 10 février au Théâtre des Bergeries, Noisy-le-Sec, le 12 février au Théâtre Jacques Carat, Cachan, le 14 février au Théâtre de Châtillon, le 16 février au Théâtre Roger Barat, Herblay, le 22 février au Château Rouge, Annemasse, le 28 mars aux Théâtres en Dracénie, Draguignan, du 12 au 14 avril au Théâtre de la Cité, Toulouse, du 25 au 28 mai à la MC93, Bobigny.
Pour son dernier solo, L’envahissement de [...]