« La gaviota » une adaptation libre de La Mouette par Chela De Ferrari
La metteure en scène péruvienne Chela De [...]
Cédric Dorier, Denis Lavalou et David Gauchard unissent leurs forces de création et de production pour rendre hommage à Giordano Bruno, arpenteur de l’infini et martyr de l’Inquisition catholique.
Fervent physicien, habile mathématicien, insolent théologien, métaphysicien original, maître en mnémotechnique, commentateur iconoclaste d’Aristote, apôtre de la vérité et pourfendeur des préjugés, Giordano Bruno mena une vie de pèlerin poétique et rationnel qui se termina au bûcher de l’Inquisition. Sans doute né et assurément mort trop tôt, le 17 février 1600, Giordano Bruno reste le symbole de la lutte imbécile et stérile du dogmatisme contre le développement, le risque et le progrès intellectuels. Parcourant l’Europe entière à la recherche d’asiles toujours plus incertains, Bruno étudia, enseigna, publia et élabora peu à peu une œuvre foisonnante où aucun domaine de la pensée n’est ignoré. « Propulsés par l’intérêt du personnage et de la matière », Cédric Dorier, Denis Lavalou et David Gauchard ont décidé de « répondre à l’universalisme de Bruno par une diffusion internationale ».
Une comète dans la nuit
Leur « stand up philosophique, poétique et ludique » rend hommage à cet homme qui croyait en l’infini, qui n’avait d’autre horizon que l’illimité et qui, pour avoir osé lever les yeux au ciel, fut condamné par ceux qui prétendaient en être les seuls gardiens. Pour rendre compte d’une existence éclatée et d’une pensée éclatante, le spectacle fait « le choix dynamique d’un double Giordano, un jeune, dans la première moitié du texte, et un plus âgé, pour le prologue et la seconde moitié ». Pas de quatrième mur, pas d’artifice historique, mais une adresse directe au public, qui devient, au fur et à mesure des scènes, foule devant le bûcher, étudiants face à l’érudit anticonformiste ou membre du Saint-Office. Cédric Dorier et Denis Lavalou interprètent Bruno, mais aussi Henri III, Elisabeth d’Angleterre et Kepler, dans une scénographie épurée pour une histoire qui « se vit, se déroule, se raconte dans le temps présent », puisque censure, fadaises irrationnelles, folie inquisitoriale et bêtise obscurantiste sont encore de notre temps.
Catherine Robert
à 14h15, relâche le dimanche. Tél. : 04 86 34 52 24. Durée : 1h20.
La metteure en scène péruvienne Chela De [...]
Porter à la scène Les guêpes de l'été nous [...]
Les québécois Alix Dufresne et Étienne Lepage [...]