La Terrasse

"La culture est une résistance à la distraction" Pasolini

Focus -158-enghien

Woudi

Woudi - Critique sortie Danse
Légende photo : Un Parquet de Bal d’un genre nouveau, quand les nouvelles technologies rapprochent la musique, la danse, et l’humain.

Publié le 10 mai 2008

Parquet de Bal : le corps comme instrument

Un projet interactif de danse et de musique qui place la rencontre au cœur du dispositif : Woudi, directeur artistique de la compagnie des Colis-Bruits avec Isabelle Tat, nous parle de cette soirée unique qui fait du corps un instrument singulier pour déclencher la musique, la danse, et la convivialité !

« Le jeu de la musique et des rencontres se fait à travers ce dispositif qui fonctionne par contact de la peau. »
 
Parquet de Bal s’inscrit-il dans la lignée du Bal Moderne ?
On peut dire cela, car on se situe dans la convivialité du bal, mais avec des musiques proches des musiques actuelles, couvrant un répertoire qui va des années 50 à nos jours, avec quelques incursions dans les valses de Vienne. C’est plus contemporain par rapport à l’image que l’on a du bal.

Mais vous êtes compositeur. Cela veut dire que vous partez de musiques déjà écrites ?
Oui. Nous sommes deux artistes, Isabelle Tat et moi-même, qui menons habituellement des projets pluridisciplinaires autour de la musique, de la chorégraphie, et de la sociologie. A l’aide d’un dispositif que j’ai inventé il y a cinq ans, le Touchemoilophone, nous avons mené un certain nombre de projets interactifs avec le public dans lesquels l’humain est au centre. Parquet de Bal fait partie de ces projets. Dans ce bal, le jeu de la musique et des rencontres se fait à travers ce dispositif qui fonctionne par contact de la peau. C’est un procédé totalement interactif dans lequel nous formons, en amont, – et c’est un secret ! – une trentaine d’amateurs qui vont mener cette soirée, perdus au milieu du public. Ce qui nous intéresse, c’est de faire apparaître, via le groupe et sa façon de rayonner dans le public, comment la soirée va prendre une couleur particulière à travers les événements chorégraphiques, musicaux, et humains.

A quoi les formez-vous, quel parcours faites-vous avec eux ?
La partition musicale et chorégraphique est écrite, mais ce sont eux qui la déterminent et la mettent en œuvre à tous moments, je les aide et les conduis. Pendant ce travail en amont, ils apprennent à gérer une ouverture à l’espace et au groupe, ils apprennent un certain nombre de danses, individuelles ou de groupe. Il existe des consignes à respecter vis-à-vis du public et des stratégies à mettre en œuvre pour que le public se rassoie ou non. Ils doivent se rencontrer entre eux, et avec nous. Deux espaces sur le dance floor permettent de déclencher via les jambes ou le contact de la peau un certain nombre de séquences. Deux danseurs sont autonomes et fonctionnent sur tout le dance floor, et quand on les touche de peau à peau, on déclenche le son. La musique se compose au contact des différents éléments.
Propos recueillis par Nathalie Yokel


Parquet de Bal, d’Isabelle Tat et Woudi, le 7 juin à 20h et 8 juin à 17h, à la salle des fêtes d’Enghien.

A propos de l'événement



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