Une scène rayonnante

« Je suis heureuse de pouvoir annoncer que nous avons encore accentué notre rayonnement au sein du Grand-Paris la saison dernière. Le profil de notre public – nous avons accueilli 56 500 spectateurs en 2017/2018 –  montre que 80% des personnes qui fréquentent notre théâtre viennent de Sceaux, certes, mais aussi des vingt-cinq communes autour de Sceaux, en excédant donc largement les limites de la Communauté d’agglomération. Quant au 20% restants, il s’agit de Parisiens intra-muros. Par-delà cet élargissement, résultat d’un effort continu depuis vingt ans, ce qui est également notable, c’est l’augmentation régulière du nombre de nos abonnés, lequel a été porté la saison passée à 4 500 personnes. Nous sommes fiers de ce résultat parce qu’il est l’expression de la confiance qui nous est faite. L’art dramatique est notre point fort, avec de longues séries théâtre en exclusivité parisienne – jusqu’à deux voire trois semaines –, accueillant des créations et des Premières en Île-de-France. La mise en place de compagnonnages artistiques hors normes à l’international avec de grandes figures de la mise en scène, et de magnifiques partenariats entretenus, eux aussi sur le long terme, avec des figures de la création française, font la signature de la Scène Nationale des Gémeaux.

Des rendez-vous d’exception

Nous portons aussi un vif intérêt à d’autres formes d’expression artistique : à la danse contemporaine avec notamment les Rendez-Vous Chorégraphiques de Sceaux au printemps, à la musique avec les concerts jazz du Sceaux What, ceux du grand plateau et l’accueil de grandes formations musicales classiques. Nous sommes depuis toujours animés par un souci constant de soutien à la création dans sa pluridisciplinarité. Relevons, outre les rendez-vous réguliers et reconduits pour la danse et le jazz, quelques rendez-vous de théâtre exceptionnels dont l’accueil, pour la première fois aux Gémeaux, du metteur en scène Kristian Lupa avec son extraordinaire Place des Héros, une pièce d’une sublime intensité dramatique, d’une maîtrise rarement égalée. Côté créations et coproductions, nous recevrons Arthur Nauzyciel avec La Dame aux Camélias, Emmanuel Meirieu avec La fin de l’homme rouge, Christian Schiaretti avec L’Echange de Claudel, Declan Donnellan avec Le Marchand de Londres. Nous découvrirons aussi le travail de Benjamin Porée Variation d’après Hamlet réalisé dans le cadre de sa Résidence de production aux Gémeaux. »

Propos recueillis par Marie-Emmanuelle Dulous de Méritens