Donner à ressentir l’état de nos sociétés
De No Land Demain ?, remarquable pièce créée [...]
Historien de l’Art et du Ballet, Richard Flahaut revient sur sa rencontre avec l’œuvre de Faizal Zeghoudi.
« J’ai découvert Chorégraphie de la perte de soi, et surtout son auteur, en 2015 à Biarritz, dans le cadre du festival Le Temps d’Aimer la Danse. Ce fut un choc, car Faizal Zeghoudi est un combattant des idées, ce qui est rare dans l’univers chorégraphique actuel. Le plus important est pour lui de défendre des valeurs profondes. Ce sont peut-être d’abord des valeurs de racines, mais empreintes de liberté. Il défend la reconnaissance d’une égalité entre les sexes, d’une égalité humaine. Il ne cherche pas l’effet. Il cherche simplement à aller au cœur d’un débat qui vous saisit le cœur, analyse un certain nombre de faits à l’aune de sa propre sensibilité. C’est cette émotivité qui nous touche, nous emporte. Son langage est bien évidemment contemporain. Cependant il se nourrit parfaitement de la tradition, d’un substrat d’écriture classique qu’il a complètement transformé. Il a cette qualité de pouvoir effacer la technique pour faire émerger la symbolique du geste et la symbolique du sens dans le corps. Cela aussi est assez rare et vient bien évidemment de sa grande connaissance des techniques et des écoles. Il me paraît également important de souligner la qualité des ambiances, des espaces qu’il crée par la lumière. »
Propos recueillis par Delphine Baffour
De No Land Demain ?, remarquable pièce créée [...]