La Terrasse

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RACHA ARODAKY

RACHA ARODAKY - Critique sortie Classique / Opéra

Publié le 10 octobre 2011

DECLOISONNER LA MUSIQUE CLASSIQUE

LA PIANISTE FRANÇAISE D’ORIGINE SYRIENNE CONÇOIT AU THEATRE DE L’ONDE LE CYCLE « MUSIQUES NOMADES ».

« Le but est aussi d’amener un autre public au concert » Racha Arodaky
 
En quoi consiste votre rôle dans la programmation de l’Onde ?
Racha Arodaky : La saison dernière, Lionel Massétat, le directeur de L’Onde, m’a demandé de concevoir une programmation musicale à mon goût, différente de celles que l’on fait habituellement. Je lui ai proposé de confronter musique classique et musique du monde, de créer un pont entre le savant et le traditionnel. Un ensemble instrumental mené par le violoniste Nemanja Radulovic a par exemple rapproché la Sonate « Le trille du diable » de Tartini des musiques tziganes. Moi-même, j’ai mêlé dans un concert œuvres baroques et musique arabe classique. Le but est aussi d’amener un autre public à la musique classique. Les concerts ont en tout cas été très bien accueillis et nous nous sommes donc lancés dans une deuxième saison. Lionel Massétat fait parti de ces rares directeurs qui n’ont pas peur de prendre des risques. Il ne m’impose d’ailleurs jamais des artistes médiatisés.
 
Pouvez-vous nous présenter le prochain concert de ce cycle, « Beethoven et les korrigans »…
R.A. : Le programme est basé autour des mélodies de Beethoven, mais aussi de Schumann et de Grieg, dont les thèmes viennent du folklore local. En contrepoint à l’interprétation de ces œuvres, la harpiste celtique Gwenaël Kerléo reprend les thèmes en les jouant de manière purement traditionnelle. Il est intéressant de voir comment les compositeurs arrivent à transformer ce matériau folklorique. On a tendance à trop intellectualiser la musique classique. En la confrontant à ses sources, on découvre une dimension plus brute, plus instinctive de ce répertoire. Au cours de la saison, le public pourra assister à d’autres rencontres, notamment entre le jazz et Scriabine ou entre Scarlatti et le flamenco.

Propos recueillis par Antoine Pecqueur


Beethoven et les korrigans,
mardi 29 novembre à 21h.

A propos de l'événement



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