Littérature dramatique Jeunesse
Pour la catégorie Jeunesse, le jury 2018 a [...]
Focus -270-ARTCENA ~ Centre national des arts du cirque, de la rue et du théâtre
Après Koffi Kwahulé l’an dernier, Jean Cagnard remporte le Grand Prix de Littérature dramatique 2018 pour Quand toute la ville est sur le trottoir d’en face (Editions Espaces 34). Une plongée dans l’univers de la toxicomanie.
Comment est né votre texte ?
Jean Cagnard : Il est né d’une résidence d’écriture que j’ai effectuée, en 2009, dans un centre thérapeutique pour toxicomanes. Durant six mois, je m’y suis rendu une fois par semaine, ce qui m’a permis de réunir une succession de textes dans un recueil intitulé Sur le seuil. Il m’a fallu ensuite six à sept ans pour trouver une véritable distance d’écriture et aboutir, après diverses versions, à Quand toute la ville est sur le trottoir d’en face.
A travers cette pièce, qu’avez-vous eu envie de dire sur l’univers des usagers de drogues ?
J. C. : J’ai eu tout simplement envie de raconter la vie des hommes et des femmes que j’ai rencontrés dans le centre qui m’a accueilli. Il s’agissait de toxicomanes sevrés à qui l’on délivrait un traitement de substitution. Mais je me suis vite rendu compte que rien n’était jamais gagné. J’ai voulu rendre hommage au courage de ces combattants. Pour moi, ils sont tous à leur manière des sortes de héros.
« Ce qui relie l’ensemble de mes textes, c’est la poésie, la métaphore. »
Qu’est-ce qui caractérise votre univers d’écriture ?
J. C. : Je crois que ce qui relie l’ensemble de mes textes, c’est la poésie, la métaphore. Pour moi, la dimension poétique doit s’inviter dans n’importe quel type d’écriture. C’est une façon d’échapper à la description réaliste des faits pour regarder ce qui nous entoure sous un angle différent.
Entretien réalisé par Manuel Piolat Soleymat
Tél. 01 55 28 10 10. www.artcena.fr
Pour la catégorie Jeunesse, le jury 2018 a [...]