La compagnie Black Blanc Beur présente la nouvelle création de la chorégraphe Christine Coudun : My Tati Freeze, « création tout public de 9 à 109 ans ».
Fondée en 1984 par Christine Coudun (chorégraphe) et Jean Djemad (administrateur de production), la compagnie Black Blanc Beur fait partie de l’histoire du hip-hop en France et fut l’un des piliers de la reconnaissance du break, versant dansé du hip-hop. « Après un quart de siècle à créer pour la compagnie, je pourrais lever le pied, remarque Christine Coudun. Mais aujourd’hui, des changements sont possibles dans le hip-hop. Et je n’ai pas envie de rater cela ! Je sens combien, à ce moment précis, mon expérience peut servir. »
Explorer les possibilités émotionnelles de la danse hip-hop
Pour son nouveau projet, la chorégraphe a réuni huit danseuses : « Longtemps, le break a été considéré comme une danse de garçons. Il y avait très peu de danseuses, et quand il y en avait, elles étaient souvent cantonnées à l’imitation des garçons. Il y a eu cependant quelques pionnières… Et aujourd’hui, il est possible d’interroger la féminité du hip-hop. C’est tout le sens de ce projet : travailler cette danse avec des énergies, des questions, des émotions émanant d’un groupe de femmes. » Comme souvent chez Black Blanc Beur, l’un des aspects de cette exploration résidera dans les partis pris musicaux : « nous avons demandé à Carole Rieussec, compositrice, de se charger de la création musicale, qui sera électro-acoustique, avec des paroles de femmes mises en musique. Recourir à des musiques atypiques permet d’ouvrir les interprètes à des qualités expressives rarement travaillées dans le break. » Pour la première fois, la vidéo sera également convoquée, par le biais d’une collaboration avec une plasticienne. Mentionnons, pour finir, le fait que le théâtre d’Ivry-Antoine Vitez présente My Tati Freeze dans le cadre d’une véritable série : neuf représentations sont programmées. Une opportunité rarement offerte aux compagnies de danse, et qui doit permettre à la création de mûrir, de se transformer au contact du public, de trouver le rythme dans lequel elle s’épanouira.
Du 9 au 28 mars 2010