La Terrasse

"La culture est une résistance à la distraction" Pasolini

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MARIE-GENEVIEVE MASSE

MARIE-GENEVIEVE MASSE - Critique sortie Classique / Opéra

Publié le 10 octobre 2010

LA BELLE DANSE

LA DIRECTRICE DE LA COMPAGNIE L’EVENTAIL CHOREGRAPHIE DON JUAN DE GLUCK ET LES PETITS RIENS DE MOZART AVEC LES SIECLES DE FRANÇOIS-XAVIER ROTH.

« Il y a au xviiie siècle un rapport très étroit entre musique et mouvement chorégraphique. » Marie-Geneviève Massé
 
Pourquoi avoir réuni Les Petits riens de Mozart et Don Juan de Gluck ?
Marie-Geneviève Massé : Il s’agit de deux pièces chorégraphiées par des figures de premier plan du xviiie siècle : Noverre pour Les Petits riens et Angiolini pour Don Juan. Leurs approches étaient très différentes : Angiolini n’hésitait pas à mêler culture populaire et danse savante, tandis que pour Noverre tout devait être au service de l’expression. Il faut aussi dire que si Don Juan est un ballet d’action dramatique, Les Petits riens sont, eux, très légers.
 
Quel type de chorégraphie développez-vous dans ce spectacle ?
M.-G.M. : Nous n’avons malheureusement aucune trace nous permettant de reconstituer les chorégraphies originales. J’utilise les règles de la belle danse, notamment pour l’ornementation des bras, et celles de la danse académique, la première à avoir été codifiée. Il y a à l’époque un rapport très étroit entre musique et mouvement chorégraphique. On compte souvent autant d’appuis que de temps dans la mesure. Pour Don Juan, je me suis aussi inspirée des peintures ou des sculptures existant sur ce thème.
 
Pouvez-vous nous parler de la restitution des toiles peintes pour ce spectacle ?
M.-G.M. : L’objectif du CMBV est de créer un fonds de décors avec des toiles peintes construites comme à l’époque. Elles sont ainsi reconstituées en utilisant les mêmes techniques qu’au xviiie siècle pour fabriquer les châssis ou réaliser les peintures à base de colle de peau de lapin ! Dans Les Petits riens, nous aurons par exemple des toiles représentant le jardin et le temple de l’amour.

Propos recueillis par Antoine Pecqueur


Les 30 novembre et 4 décembre à 21h, le 5 décembre à 17h30 à l’Opéra Royal.

A propos de l'événement



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