La Terrasse

"La culture est une résistance à la distraction" Pasolini

Focus -293-Grands Prix 2021 de Littérature : Pauline Peyrade et Sophie Merceron en or

Manger un phoque, entretien avec Sophie Merceron

Manger un phoque, entretien avec Sophie Merceron - Critique sortie  Paris ARTCENA - Centre national des arts du cirque - de la rue et du théâtre.
© Christophe Raynaud de Lage - Légende : Sophie Merceron.

Entretien

Publié le 25 octobre 2021 - N° 293

Publié à L’Ecole des loisirs, Manger un phoque de Sophie Merceron est l’histoire d’une fratrie livrée à elle-même dans une ville qui s’endort sous la glace.

Quel est l’intérêt de ce prix que vous recevez pour la deuxième année consécutive ?

Sophie Merceron : Ce prix apporte une visibilité au texte auprès des professionnels et des metteurs en scène, chose particulièrement précieuse pour les auteurs qui, comme moi, ne mettent pas leurs textes en scène. Les Grands Prix permettent de tisser des liens. ARTCENA fait aussi un travail considérable de diffusion, en envoyant aux metteurs en scène les textes auxquels ils pourraient être sensibles. Les auteurs sont accompagnés toute l’année et soutenus par des outils de diffusion et de communication ainsi que des aides à la création très efficaces.

« J’aime les lieux qui dégagent une certaine brutalité. »

Pourquoi un texte aussi noir pour le jeune public ?

S.M. : Très honnêtement, je ne sais pas répondre à cette question. Je ne modifie pas mon angle de vue pour que mes textes soient lus par le jeune public. J’écris et ensuite la question peut être posée du point de vue de l’édition. Dans Manger un phoque, on suit un moment de vie d’une fratrie (deux frères et une sœur) livrée à elle-même, sans adultes, à travers le regard du cadet, Picot. Ce texte porte peut-être en lui une certaine noirceur, parce qu’il y a la précarité du contexte, l’âpreté du langage et la brutalité du givre qui entre partout. Mais je crois qu’il y a quand même une forme d’espoir et de douceur. Lorsque j’écris, je pars souvent d’un lieu. Ici, je voyais cette ville et sa périphérie, avec ce zoo abandonné où Picot passe ses journées. J’aime les lieux qui dégagent une certaine brutalité. Ils influent souvent sur le caractère des personnages de mes pièces. Il n’y a pas encore de projet de mise en scène pour Manger un phoque, mais j’espère que ce texte verra bientôt le jour sur un plateau.

 

Entretien réalisé par Catherine Robert

A propos de l'événement

Manger un phoque
ARTCENA - Centre national des arts du cirque - de la rue et du théâtre.
68 rue de la Folie Méricourt, 75011 Paris.

Tél. 01 55 28 10 10.

www.artcena.fr

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