Mort à Venise
Le chef-d’œuvre de Luchino Visconti est [...]
Cinq compositeurs sont au programme de l’Ensemble Orchestral Contemporain dirigé par Pascal Gallois. Ensemble, ils donnent une « vision fugitive » de la création européenne, unie dans sa diversité même.
Miroslav Srnka, entre tradition et avenir
Les années de formation, à Berlin et Paris, du Praguois Miroslav Srnka (né en 1975) ne l’ont jamais éloigné de la tradition musicale tchèque. C’est d’ailleurs à l’occasion du centenaire de la mort de Dvořák, en 2004, qu’il compose Les Adieux, où l’influence coloriste du compositeur tchèque se mêle à une dynamique très beethovénienne… avec les ressources d’un langage musical indubitablement actuel.
Isabel Mundry : l’art de la relation
Temps et espace ont en musique partie liée. Le titre même du quintette d’Isabel Mundry, Traces des moments, est comme un manifeste de la pensée musicale de la compositrice allemande (née en 1963). Un accordéon et une clarinette y sont mis en relation par l’entremise d’un trio à cordes. Rapprochement de ce qui diffère, distanciation lorsque cela se confond : la musique crée son espace en un mouvement toujours relancé.
Stéphane Magnin : une énergie dantesque
Ant-Inferno (2015) est le premier volet d’un triptyque que Stéphane Magnin (né en 1970) consacre à la Divine Comédie de Dante. Œuvre pleine d’énergie, riche de contrastes, elle sculpte le temps musical entre moments d’attente et paroxysmes, entre déflagrations des cuivres, percussions et flammèches des cordes.
Brice Pauset, historiquement réfléchi
Brice Pauset (né en 1965) est compositeur mais aussi interprète. Qu’il joue ses propres pièces ou travaille – au piano ou au clavecin – sur les répertoires baroque, classique ou romantique, il porte une même exigence au texte autant qu’au contexte des œuvres. En orchestrant pour piano et six instruments les Variations pour piano op. 27 de Webern, il cherche ainsi à retrouver ce que l’interprétation oublie souvent : l’esprit imprégné de romantisme du compositeur.
Salvatore Sciarrino : la voix, le poème et le souffle
Depuis l’Ombrie, où il vit depuis plus de trente ans, Salvatore Sciarrino (né en 1947) fait souffler sur la scène internationale une musique essentiellement vocale et poétique. La voix, chez lui, sonne avec naturel, peut-être parce qu’il l’environne toujours d’une instrumentation minutieuse. Dans le triptyque Cantiere del poema, le poème, où les mots du compositeur se mêlent aux réminiscences de Pétrarque et Ugo Foscolo, est chanté par la soprano autant que par les deux flûtes et l’ensemble instrumental.
Jean-Guillaume Lebrun
Forum des images, Forum des Halles,
Mardi 21 mai à 20h. Tél. : 01 44 76 63 00. Places : 8 à 12€.
Réservation sur place et www.forumdesimages.fr