Les lundis de la contemporaine
« Les lundis de la contemporaine » [...]
L’art musical populaire a eu ses hauts lieux. Cafés-concerts et autres beuglants ont ainsi vu naître au xixe siècle les […]
L’art musical populaire a eu ses hauts lieux. Cafés-concerts et autres
beuglants ont ainsi vu naître au xixe siècle les chansons dont s’emparèrent les
foules ? bien aidées souvent par le « recyclage » d’airs connus. L’un des plus
célèbres de ces lieux de création, qui étaient souvent aussi ceux de la
subversion, fut L’Estaminet lyrique, sis sous les voûtes d’acier et de verre du
Passage Jouffroy. Y chantait Joseph Darcier, célèbre surtout depuis qu’il y
entonna en 1848 le Chant du pain de Pierre Dupont (« On n’arrête pas
le murmure / Du peuple quand il dit : J’ai faim ! »). Pour trois soirées à
bord de la Péniche, le baryton Arnaud Marzorati sera Darcier, un 17 juillet 1857
à l’Estaminet lyrique, alors que la veille vient de mourir Pierre-Jean de
Béranger, « l’Empereur des chansonniers ». Il y fait sonner la gouaille et la
révolte, la poésie, entre espoir et colère, du peuple et de la patrie
glorifiés : « Reine du monde, ô France ! ô ma patrie ! Soulève enfin ton
front cicatrisé ».
J.G. Lebrun
Les 24, 25, 26 mai 2007 à 20h30.