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YVES BEAUNESNE - Critique sortie Théâtre
YVES BEAUNESNE
LE VERS CLAUDÉLIEN ENTRE SUFFOCATION ET [...]
LA CRUCHE CASSÉE
©
Pénélope, côté texte
A travers sa collaboration avec sa complice marionnettiste Elise Combet, Hubert Jégat apprécie de construire une écriture différente, où l’on pense avec l’univers plastique et l’image.
Pénélope, côté texte
A travers sa collaboration avec sa complice marionnettiste Elise Combet, Hubert Jégat apprécie de construire une écriture différente, où l’on pense avec l’univers plastique et l’image.
Publié le 10 septembre 2007
Frédéric Bélier-Garcia
FRÉDÉRIC BÉLIER-GARCIA S’ATTAQUE À
L’UNE DES PLUS ÉPINEUSES COMÉDIES
ALLEMANDES.
Un juge assis, solennel sur son siège de justice, une vielle femme tenant une cruche cassée, preuve du tort subi, l’accusé – un jeune gars de la campagne, et une jeune fille, vraisemblablement témoin dans cette affaire, qui triture son tablier entre sa mère et son fiancé… Voici brossé en quelques traits le tableau de Debucourt, qui inspira à Kleist l’une des plus épineuses comédies du répertoire allemand. Le juge Adam, en effet, n’est autre que le véritable coupable du forfait : alors qu’il s’introduisait de nuit dans la chambre de la jeune Eve, il fut surpris par le fiancé et cassa la cruche en fuyant. Sous la plume de Kleist, cette mésaventure prend des atours de farce douloureusement réjouissante, tant sont désespérés les efforts du juge pour détourner les soupçons. Frédéric Bélier-Garcia entend montrer l’instruction de cette rencontre nocturne « dans le même éclat de rire allègre » que Kleist.
Gw. David
La cruche cassée, de Kleist ; mise en scène de Frédéric Bélier-Garcia. Du 10 au 13 octobre 2007.
ET AUSSI…
LE THÉÂTRE DE LA CRIÉE OFFRE UNE SAISON DENSE EN ÉMOTIONS ET EN INTERROGATIONS AVEC DES SPECTACLES FORTS ET INTENSES.
Du 27 au 30 septembre 2007, rendez-vous avec le plateau tournant sur lequel Thomas Ostermeier installe Hedda Gabler. Du 27 novembre au 1er décembre, Marie-Catherine Conti dit Les Lettres de Toussainte, et pelote le fil mystérieux qui relie cette femme corse à son île. Du 9 au 19 janvier 2008, Frédéric Ortiz met en scène Parloir sauvage, « mécano théâtral » et « gueuloir sans censure » sur le thème de l’enfermement carcéral. Du 30 janvier au 2 février, Daniel Delabesse vient creuser le sillon solognot du « gâs qu’a mal tourné » dans Les Ch’mins d’Couté. Du 6 au 8 février, la tornade Ascaride porte La Maman Bohême et Médée de Dario Fo et Franca Rame. Les 4 et 5 mars et du 6 au 8 mars, Si ce n’est toi et Chaise offrent le spectacle de l’anticipation cauchemardesque d’Edward Bond. Enfin, du 23 au 26 avril, Marie Vialle vient dire l’origine de la voix mise en mots par Pascal Quignard, dans Le Nom sur le bout de la langue.
C. Robert
