La Terrasse

"La culture est une résistance à la distraction" Pasolini

Focus -194-suresnes

KADER ATTOU

VOIX REELLES ET IMAGINAIRES

L’AUTEURE CHARLOTTE ESCAMEZ FAIT REVIVRE LES TROIS PERSONNAGES D’UNE DE SES PRECEDENTES PIECES (LA VEUVE, LA COUTURIERE ET LA COMMERE) DANS LOMANIA. UNE REFLEXION SUR « LA DISPARITION, LE SOUVENIR ET LA DIFFICULTE DE VIVRE DANS LE PRESENT ».

Publié le 10 janvier 2012

A LA CROISÉE DES ESTHÉTIQUES

TEMOIN ET ACTEUR DE SURESNES CITES DANSE DEPUIS LES DEBUTS, LE DIRECTEUR DU CENTRE CHOREGRAPHIQUE NATIONAL DE LA ROCHELLE REVIENT SUR LA CONTRIBUTION DU FESTIVAL A L’EMERGENCE DE CHOREGRAPHES HIP HOP.

« Il faut que les cultures se frottent, d’autant que le hip hop vient lui-même d’un brassage culturel. » Kader Attou
 
Qu’a représenté Suresnes Cités Danse pour vous ?
Kader Attou : Pour nous, Suresnes Cités Danse a été une vitrine essentielle pour montrer notre travail. Cela a commencé par Athina, en 1995. Il faut distinguer deux choses : le festival, et à l’intérieur de celui-ci Cités Danse Variations, né de la volonté de mettre en place un travail entre des chorégraphes contemporains et des danseurs hip hop. J’ai toujours présenté mes propres pièces au sein du festival, sans m’inscrire dans une collaboration avec d’autres chorégraphes.
 
Cette rencontre entre le contemporain et le hip hop a-t-elle été bien perçue ?
K. A. : Dans les rencontres, il y a toujours des concessions à faire. On voit bien que ce qu’a fait Olivier Meyer depuis vingt ans a porté ses fruits et fait ses preuves, même si la rencontre ne s’opère pas nécessairement. Pour moi qui suis à la croisée des esthétiques depuis que je danse, organiser la rencontre de ces deux univers n’a jamais été une marque de non-sens, au contraire ! Il faut que les cultures se frottent, d’autant que le hip hop vient lui-même d’un brassage culturel. Nous avons transformé des codes qui existaient pour créer les nôtres. Aujourd’hui encore, il y a des préjugés à faire tomber, une place à prendre qui n’est plus celle d’il y a vingt ans.
 
Le Festival a-t-il contribué à faire émerger un marché de la danse hip hop ?
K. A. : Je ne parlerais pas d’un marché, mais plutôt d’artistes. Auparavant, la notion de chorégraphe était floue, on parlait de collectifs, de personnalités qui, par la richesse des uns et des autres, parvenaient à construire ensemble. Les dix ans qui ont suivi ont permis la reconnaissance de cette danse mais aussi l’émergence de chorégraphes dans leurs propres styles.

Propos recueillis par Nathalie Yokel

A propos de l'événement



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