La Terrasse

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SÉBASTIEN LEFRANÇOIS

SÉBASTIEN LEFRANÇOIS - Critique sortie Danse

Publié le 10 janvier 2012

UN SPECTATEUR DEVENU CRÉATEUR

SEBASTIEN LEFRANÇOIS EST L’UN DES CHOREGRAPHES INVITES POUR LA SOIREE ANNIVERSAIRE DE SURESNES CITES DANSE : SON PARCOURS EST INTIMEMENT LIE AU THEATRE JEAN VILAR.

« J’ai compris combien un cadre de production pouvait porter un projet artistique. » Sébastien Lefrançois
 
Comment est née votre relation avec le Théâtre Jean Vilar de Suresnes ?
Sébastien Lefrançois : J’ai d’abord été spectateur. Quand j’étais animateur en maisons de quartiers à Cergy, dans les années 1990, j’emmenais les hip-hopeurs amateurs à chaque édition de Suresnes cités danse. C’est aussi l’époque où j’ai commencé à chorégraphier : en 2002, Nabila Tigane, la responsable des relations publiques du Théâtre Jean Vilar, a attiré l’attention d’Olivier Meyer sur mon solo Attention travaux. J’ai alors quitté la salle pour passer sur le plateau !
 
Le Théâtre Jean Vilar a ensuite coproduit plusieurs de vos pièces…
S. L. : Olivier Meyer était d’abord, je pense, confiant dans les talents de performeurs de plusieurs danseurs hip-hop, mais n’était pas convaincu par notre écriture chorégraphique. Je lui ai alors proposé un défi : travailler sur une pièce de répertoire. En 2008, j’ai créé Roméos et Juliettes, qui tourne toujours. A cette occasion, j’ai compris combien un cadre de production pouvait porter un projet artistique, et combien il était précieux de rencontrer un gestionnaire qui sache aussi écouter, poser les bonnes questions, soutenir une compagnie même dans les échecs. Aujourd’hui, Olivier Meyer m’encourage à aller vers de nouveaux partenaires, tout en m’assurant de son soutien : c’est une posture formidable, et très rare.
 
Vous aussi avez accompagné le Théâtre Jean Vilar, lors de la création de Cités Danse Connexions…
S. L. : Je me suis particulièrement investi dans les questions pédagogiques. J’ai proposé de concevoir ce lieu comme un espace de rencontres entre la danse et d’autres formes d’art liées au mouvement : le clown, le mime, le cirque… Le hip-hop est un art encore jeune, qui mérite de croiser d’autres formes, pour continuer de s’inventer.

Propos recueillis par Marie Chavanieux

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