Jazz Partage à Sartrouville avec notamment Yonathan Avishai, Eric Le Lann, Paul Lay, André Villégier-Philippe Milanta, Benjamin Dousteyssier, Bruno Ruder, Céline Bonacina, Eve Risser, le Kaladjula Band, Naïny Diabaté.

Plus qu’un concert, c’est un concept thématique de soirée, selon une logique de coplateau, qui est proposé par le théâtre, avec deux ou trois formations présentées successivement, et des temps d’échange avec le public. Première étape le 16 novembre, avec une soirée autour du piano et de l’amour du swing, qui verra réunis le trio subtil du pianiste franco-israélien Yonathan Avishai, qui développe sa fibre narrative au sein de compositions simples et délicates ancrées dans le son du jazz, et le duo du trompettiste Eric Le Lann et du pianiste Paul Lay, inspiré par la musique de Louis Armstrong qu’il revisite avec sincérité et fraîcheur.

Du saxophone au Mali

La deuxième escale, le 17 janvier, se place sous le signe du saxophone. Elle fera se succéder deux duos saxophone-piano, comme en miroir, avec d’une part le tandem André Villégier-Philippe Milanta, maîtres du jazz classique et experts du répertoire des standards, et, d’autre part, la paire Benjamin Dousteyssier-Bruno Ruder, plus frondeuse quant à la tradition et plus éclectique en termes d’inspirations, avant que la saxophoniste Céline Bonacina ne conclue la soirée, avec une musique qui pulse, inspirée par les rythmes océaniens et l’énergie funky de son baryton. Sous le nom de « Kogoba Basigui », le dernier rendez-vous, le 3 avril, consistera en la rencontre du Red Desert Orchestra de la pianiste Eve Risser, figure remarquée et inventive des musiques improvisées contemporaines, avec le Kaladjula Band, ensemble orchestral féminin malien emmené par la chanteuse et griotte Naïny Diabaté. Deux femmes, deux continents, pour inventer une musique partagée, entre la douceur des chants mandingues et les expérimentations timbrales heureuses de la Française : un beau symbole de ce programme.

Vincent  Bessières