Première édition d’un nouveau rendez-vous qui met en parallèle une grande figure du répertoire et un compositeur d’aujourd’hui : cette année, Ludwig van Beethoven (1770-1827) et Philippe Manoury (né en 1952).
À deux siècles de distance, les œuvres de Ludwig van Beethoven et celles de Philippe Manoury poursuivent un même but : pousser toujours plus loin le pouvoir d’expression, le pouvoir d’exploration de la musique. Rien de tel pour s’en rendre compte que de mettre en regard la musique de chambre des deux compositeurs : les solistes de l’orchestre Les Siècles joueront ainsi de courtes pièces de Philippe Manoury, qui investissent le champ des possibles de leur instrument, avant de les confronter à la Sérénade pour flûte, violon et alto de Beethoven puis au cycle de lieder À la bien-aimée lointaine confié au ténor Michael Spyres. Le piano, instrument de prédilection des deux compositeurs, sera très présent avec les deux sonates de Philippe Manoury (par Pascale Berthelot et Jean-François Heisser) répondant aux Variations Diabelli. Autre miroir, le quatuor à cordes : Tensio de Manoury, où l’électronique, pilotée par Gilbert Nouno, prolonge l’univers acoustique, face aux 7e et 8e Quatuors de Beethoven (par les Quatuors Diotima et Diabelli). Le festival se déroule dans plusieurs lieux de la ville et accueille des installations sonores ainsi qu’une version de chambre de la Symphonie « pastorale » dessinée en direct par Grégoire Pont. Il s’enrichit d’un important travail de diffusion vers les publics isolés commencé dès le printemps.
Jean-Guillaume Lebrun
