PIPPO DELBONO REVELE LA CRUELLE BEAUTE DE L’HUMANITE MEURTRIE PAR LA TOURMENTE DU TEMPS PRESENT POUR FAIRE VIBRER L’ESPOIR, LA JOIE… APRES LA BATAILLE.
Veilleur écorché des douleurs et des jours, l’artiste italien prend la matière de son théâtre parmi les tessons de vie, captant en un singulier reflet les éclats magnifiques et les blessures profondes, la cruelle beauté du réel. Il mêle aussi sa voix à celles des poètes qui l’accompagnent : Artaud, Pasolini, Shakespeare, Fellini, Rilke ou Pina Bausch résonnent en intimes échos. Enfermés dans une chambre gris béton, les êtres D’après la bataille glissent dans l’infini tourbillon de l’existence, enlacés par les puissantes mélodies du Lac des cygnes, la déferlante des cataclysmes et les élans du désir, malgré tout. Surgissant du chaos, Marie-Agnès Gillot, étoile de l’Opéra de Paris, suspend le tumulte par la sublime grâce de son geste. Hommage à Pina Bausch, Après la bataille s’écrit au revers du conscient comme un poignant poème sur le pouvoir, le besoin de lucidité après la folie, sur la mort, sur la vie, avec ses joies dérisoires et ses lancinants tourments.
Gw. David
Dopo la Battaglia, de Pippo Delbono. Du 28 au 31 mars 2012.