Dan Då Dan Dog comédie chorale de Rasmus Lindberg, mise en scène Pascale Daniel-Lacombe

En suédois, Dan Då Dan Dog, et sans rendre compte de l’allitération originale où « dan » veut dire « le jour », Le jour où le chien nommé Jour est mort ! D’emblée, Rasmus Lindberg organise le trouble, et la construction dramaturgique de cette comédie décalée, qui commence par le récit des circonstances de sa fin, ajoute à la désorientation. Passé, présent et futur s’interpénètrent, les espaces s’entrecroisent, les dialogues sont lardés de pensées intérieures et rêve et réalité se confondent. Les situations, plus burlesques les unes des autres, s’enchaînent sur un rythme trépidant pour raconter des êtres désespérément drôles et drôlement désespérés.

Turbulence et poétique de l’absurde

Un grand-père meurt. Sa veuve se tourne vers l’avenir, même s’il semble compromis. Amanda, leur petite fille, veut vivre « waouhh ».  Elle s’amourache d’Herbert qui ne croit plus en rien. Sonny, le petit ami d’Amanda, veut dézinguer Herbert. Morty, un chien un peu trop marron et franchement ingérable, s’échappe, las des turpitudes du monde. Sofia, jeune femme désorientée, cherche sa place dans l’existence. Pascale Daniel-Lacombe s’empare du texte de Rasmus Lindberg et libère avec lui les désarrois contemporains d’une société tourmentée par les incertitudes de sa condition.

Catherine Robert