« Love à gogo ! » de Marion Aeshchlimann et Benjamin Villemagne
Marion Aeshchlimann et Benjamin Villemagne [...]
Spectacle accessible à partir de 9 ans, Cette note qui commence au fond de ma gorge nous transporte dans une histoire d’exil et de rupture amoureuse.
Qui est Esmatullah Ali Zada, l’homme dont l’existence a inspiré votre écriture ?
Fabrice Melquiot : Esmatullah est un jeune musicien hazara, originaire d’Afghanistan. Il joue de la damboura et de l’harmonium. Après le retour des Talibans, il a été accueilli à Sète. Je suis artiste associé à la scène nationale, dirigée par Sandrine Mini. C’est elle qui me l’a présenté. J’ai découvert son répertoire, son parcours, son histoire. Nous avons beaucoup parlé de l’Afghanistan où j’avais séjourné, il y a une quinzaine d’années.
Dans ce spectacle, il est question d’une rupture amoureuse…
F.M. : La pièce commence par le refus d’Aref de poursuivre l’histoire qui le lie à Bahia. Il l’abandonne. Pour des raisons qui ne sont pas qu’amoureuses, mais inhérentes à ses attentes, à ses doutes, à sa culpabilité, à sa manière de vivre sa situation d’exilé. Toute la pièce est une déclaration d’objection. Bahia tente de convaincre Aref qu’il a tort de vouloir mettre un terme à leur histoire. Esmatullah interprète Aref et la comédienne Angèle Garnier Bahia. J’aimerais qu’Aref soit un amoureux avant d’être un migrant. J’aimerais parler d’amour en usant du lexique de la boxe. Parce qu’ici l’exilé ne supplie personne de l’accepter tel qu’il est. Il choisit de se déraciner encore, de reprendre sa dérive.
Quelle place occupe la musique dans votre mise en scène ?
F.M. : Le point de départ du projet, ce sont les chansons d’Esmatullah, qui ont une puissance et un mystère, un lyrisme parfois proche du cri. Le recours à la versification est une manière de fusionner le texte avec ses chants et d’habiller le cri d’amour de Bahia. Le premier round est écrit en alexandrins, le deuxième en décasyllabes et le troisième dans une alternance entre alexandrins et décasyllabes. J’aimerais que les spectateurs aient le sentiment d’assister à la fois à une comédie romantique qui tourne mal, à un concert live, à un docu-fiction pour enfants et à un combat de boxe qui finit bien.
Entretien réalisé par Manuel Piolat Soleymat
Au théâtre le 3 février à 15h30, le 5 février à 10h et 14h30, le 6 février à 10h30 et 15h, le 7 février à 9h30, le 8 février à 10h20 et 15h15, le 9 février à 10h et 14h30. Également en décentralisation.
Tel : 01 30 86 77 79.
www.theatre-sartrouville.com
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