A passage to Bollywood d’ Ashley Lobo

Si le cinéma est omniprésent en Inde, Bombay y est son épicentre. C’est là qu’on vit les premiers courts-métrages des frères Lumière, quelques mois seulement après qu’ils furent projetés à Paris. C’est là également que grandit l’industrie cinématographique, au point de faire de ce pays le premier producteur mondial de films. C’est là enfin que naquit un genre si particulier, connu aujourd’hui internationalement et nommé depuis les années 1970 Bollywood, contraction de Bombay et d’Hollywood. Qu’est-ce alors qu’un film Bollywood ? Une comédie musicale, narrant le plus souvent un amour impossible où scènes d’action, de danse et chansons se mêlent ; un style chorégraphique hybride, intégrant aux danses traditionnelles des emprunts au jazz, au break ou aux danses orientales ; des costumes chamarrés, des bijoux abondants, des décors opulents.

Du grand écran au plateau de théâtre

Chorégraphe de nombreux films et directeur artistique du Navdhara India Dance Theatre, l’une des rares compagnies professionnelles en Inde, Ashley Lobo entreprend avec A passage to Bollywood de faire migrer cet art singulier du grand écran au plateau de théâtre. Convoquant deux chanteurs et vingt-deux danseurs à l’énergie débridée, il propose de suivre l’aventure initiatique d’un jeune homme quittant son village natal pour chercher la gloire et l’amour à Bombay. Romance, drame, et rebondissement final sont au programme. Après son succès au Canada, en Afrique du Sud, à Taiwan ou au Mexique, en tournée depuis 2015, A passage to Bollywood arrive enfin en France. Ses rythmes électrisants, ses grandes chorégraphies d’ensemble, ses couleurs chatoyantes promettent une dépaysante et jubilatoire immersion dans l’exubérance de l’Inde de Bollywood.

Delphine Baffour