“About Love and Death – Élégie pour Raimund Hoghe” par Emmanuel Eggermont
Emmanuel Eggermont évoque l’œuvre de Raimund [...]
Vivre et partager la danse : c’est l’esprit de ce festival breton qui immerge le spectateur dans un art rassembleur et des pratiques participatives.
Cette sixième édition, co-pilotée par Danse à tous les étages, Le Triangle, l’Opéra de Rennes, et l’Intervalle de Noyal-sur-Vilaine, engage 30 structures partenaires du Pays de Rennes, à l’exception du Centre Chorégraphique National, dans un même élan en faveur de la danse et de son lien au public. C’est tout autant un focus sur les artistes de la région qu’une invitation à la découverte d’horizons plus lointains. À eux seuls, les chorégraphes résidents bretons représentent une palette très large de la création chorégraphique d’aujourd’hui, et l’on ne recherchera pas d’autre dénominateur commun entre Dominique Jégou, Bruce Chiefare, Aëla Labbé & Stéphane Imbert, Massimo Fusco, Olga Dukhovna, Marie Houdin, Betty Tchomanga, Marine Chesnais ou Yoann Pencolé. Le festival fait fi des formats attendus et projette la danse et ses résonnances dans toutes les directions : avec Santiago Codon Gras et son Dinosaure, on flirte par exemple avec la conférence dansée, genre que Marine Chesnais reprend également à son compte dans Cherry Collapse, autour des notions d’effondrement et de collapsologie.
Danser ensemble
Parmi les 97 rendez-vous, si le spectacle est à voir, il est aussi à vivre. La danse se pratique, et sa tradition sociale se retrouve même dans des projets contemporains. Olga Dukhovna convoque les danses cosaques dans Hopak, Alessandro Sciarroni la Polka Chinata dans Save the last dance for me, tandis que Massimo Fusco glisse, dans ses Corps sonores, les réminiscences de la Pizzica italienne. Mais les deux événements les plus fédérateurs, participatifs et dansants seront sans doute le [SLO] XXL de la compagnie Lucane du 18 janvier et le marathon de la danse de la compagnie La Grive du 25 janvier. Avec les premiers, rendez-vous est donné à tous les corps et toutes les personnalités à la gare de Rennes pour une expérience du slow démultipliée. Une façon de provoquer l’imprévu dans un temps suspendu et un espace public réinvesti par d’autres états de corps. Avec les seconds, c’est un bal d’une tout autre nature qui attend le public, dans un délirant dance floor en hommage au cinéma.
Nathalie Yokel
Tél : 02 99 22 27 27. www.festival-waterproof.fr
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