A D-N de Régine Chopinot
A la MC93, la chorégraphe s’imprègne des [...]
Un festival qui réunit pas moins de 19 lieux dans 5 villes, à Nantes et alentours, voici de quoi offrir de la danse à tous les coins de rue ! Pour sa quatrième année d’existence, Trajectoires s’affirme comme un événement incontournable, au cœur de la création et de ses surprises.
Certains spectacles auront fait les frais de la crise sanitaire et ne seront finalement pas visibles lors de cette édition, mais la programmation reste incroyablement dense, et s’il faut déjà se concentrer sur les créations, l’agenda est vite rempli. On ne passera pas à côté du Collectif Allogène, et c’est avec Elise Lerat que l’on cherchera la meilleure façon de « vivre ensemble », en respect des rythmes de chacun. Cela donne Feux, qui met en jeu des interprètes de grande qualité sous le regard de la danseuse et sociologue Manon Airaud. Roberto Castello, qui fait partie de la galaxie d’Ambra Senatore, instigatrice du festival, dévoilera dans Inferno nos quêtes incessantes de reconnaissance, dans l’enfer du regard des autres. Une tragi-comédie au croisement de la danse et du théâtre. Dans l’incontournable quête des relations danse-musique, deux artistes dialoguent selon deux démarches très différentes : d’un côté le lâcher-prise très « clubbing » de Julien Grosvalet (Mad), et de l’autre la structuration quasi partitionnelle de la danse dans une grande œuvre musicale de Louis Barreau (Le Sacre du Printemps).
Parcours au fil des œuvres
Le festival a également pris au pied de la lettre l’idée de trajectoire, en proposant des cheminements thématiques au fil des œuvres. Le premier évoque des trajectoires engagées dans les fracas du monde, quand le collectif (La)Horde plante un décor apocalyptique pour les danseurs du Ballet de Marseille sous la pulsation électronique de Rone dans Room with a view, ou quand Nathalie Pernette, en solo, revient sur L’Homme Nouveau tel qu’évoqué dans le Manifeste du Parti Communiste. Bien sûr, la famille n’est pas oubliée et pourra se construire un parcours sur mesure entre mA, le duo mère-fille de Satchie Noro et Yumi Rigout, Le Bain de Gaëlle Bourges, et l’escale entre Melbourne et Vancouver organisée par Josette Baïz avec 30 enfants et adolescents autour des plus grands chorégraphes de notre temps.
Nathalie Yokel
à Nantes, Rezé, Saint-Herblain, Haute-Goulaine, Saint-Nazaire. Piloté par le CCN de Nantes, 23 rue Noire, 44000 Nantes. Tél : 02 40 93 30 97. www.festival-trajectoires.com
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