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Théâtre - Entretien

Festival Sidération

Festival Sidération - Critique sortie Théâtre Paris Centre National d’Etudes Spatiales
Gérard Azoulay, responsable de l’Observatoire de l’espace du CNES. Crédit : Perrine Gamot

Entretien / Gérard Azoulay

Publié le 22 février 2016 - N° 241

Pendant trois jours, du 18 au 20 mars, le siège du Centre national d’études spatiales (CNES) sera peuplé de « Robots, cyborgs et autres compagnons ». C’est le thème de la 6ème édition du Festival Sidération organisé par l’Observatoire de l’espace du CNES. Gérard Azoulay, le responsable de ce « laboratoire arts-sciences », nous présente ce moment d’effervescence.

Quelles relations entre les arts et les sciences l’Observatoire de l’espace du CNES cherche-t-il à explorer à travers ses différentes actions, et notamment le Festival Sidération ?

Gérard Azoulay : L’idée est en fait d’explorer le monde de l’espace à travers le monde de la création. Tout le projet est de se dire que ce monde-là, celui de l’espace, peut venir féconder l’imaginaire d’artistes appartenant à toutes sortes de disciplines. Pour le CNES, c’est une façon de montrer que l’espace ne se réduit pas seulement à l’univers scientifique et technique, et donc aux publics qui s’intéressent à ce champ spécifique, mais qu’il ouvre vers des strates beaucoup plus larges et variées de notre société. Finalement, le détour par l’espace que nous proposons aux artistes et aux publics permet de porter un autre regard, j’ai envie de dire un regard plus aigu, sur des questions qui sont, en fait, extrêmement terrestres.

Comment pourriez-vous présenter le Festival Sidération ?

G. A. : Sidération est le festival des imaginaires spatiaux. Dans notre programmation, toutes les approches artistiques ont droit de cité. A chaque édition, j’essaie de convoquer le plus grand nombre de genres et de types de créations. Ça va de la chorégraphie à la musique, en passant par la performance, la littérature, le cinéma, le théâtre… Notre ambition est vraiment d’être un festival d’art total. C’est presque, d’ailleurs, un enjeu de politique culturelle. C’est-à-dire que l’on peut venir au Festival Sidération pour voir du théâtre ou écouter de la musique, et finalement être amené à découvrir d’autres choses, d’autres artistes. Des artistes qui ont tous pour point commun de s’intéresser, d’une certaine manière, de près ou de loin, à l’espace.

« Ce que l’on cherche à éclairer, à travers cette édition 2016, ce sont les affects qui peuvent circuler entre l’humain et le non-humain. »

Qu’est-ce qui se cache derrière le thème de cette sixième édition : « Robots, cyborgs et autres compagnons » ?

G. A. : Quand on pense à ce thème, de prime abord, on pourrait avoir une idée un peu techniciste de la chose. Surtout qu’il y a tout de même peu de festivals qui se tiennent dans les locaux d’une agence spatiale ! Mais, en fait, c’est un thème qui recouvre un périmètre bien plus large. Car finalement ce que l’on cherche à éclairer, à travers cette édition 2016, ce sont les affects qui peuvent circuler entre l’humain et le non-humain. Nous avons ainsi invité différents artistes à imaginer la possibilité de ces relations affectives, parmi lesquels le marionnettiste Jean-Louis Heckel, le saxophoniste Aymeric Descharrières, la performeuse Pamina de Coulon, la chorégraphe Kitsou Dubois, le violoncelliste Didier Petit, le ventriloque Michel Dejeneffe, la danseuse Jeanne Morel et le vidéaste Paul Marlier…

Entretien réalisé par Manuel Piolat Soleymat

A propos de l'événement

Festival Sidération
du vendredi 18 mars 2016 au dimanche 20 mars 2016
Centre National d’Etudes Spatiales
2 Place Maurice Quentin, 75001 Paris-1ER-Arrondissement, France

Le 18 mars 2016 de 20h30 à 23h30, le 19 mars de 14h à 23H30, le 20 mars de 14h à 18h. Tél. : 01 44 76 74 21. www.cnes-observatoire.fr

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