Festival Palazzetto Bru Zane

Après la jolie surprise d’une nouvelle production des P’tites Michus d’André Messager par la compagnie Les Brigands au Théâtre de l’Athénée du 19 au 29 juin, la programmation lyrique du festival est largement dédiée cette année à Charles Gounod, dont on fête le bicentenaire de la naissance, le 17 juin 1818 à Paris. Une célébration largement éclipsée par le centenaire de la mort de Debussy, le 25 mars 1918. La Nonne Sanglante est présentée à l’Opéra Comique du 2 au 14 juin dans une mise en scène de David Bobée et sous la direction musicale de Laurence Equilbey ; Faust se révèle dans une version inédite de 1859 dirigée par Christophe Rousset à la tête de ses Talens Lyriques et d’une distribution vocale dominée par Véronique Gens, Jean-François Borras et  Jean-Sébastien Bou, le 14 juin au Théâtre des Champs-Elysées ; le spectacle Gounod Gothique éclaire le répertoire très méconnu des œuvres vocales sacrées du compositeur sous la direction d’Hervé Niquet le 3 juin au Théâtre des Bouffes du Nord ; enfin le Gala Gounod à l’Auditorium de Radio France le 16 juin laisse éclater le brio d’une distribution de jeunes voix dans des airs d’opéras rares de Gounod servis par Elsa Dreisig, Jodie Devos, Kate Aldrich, Benjamin Bernheim et Patrick Bolleire. A signaler aussi, pour les concerts de musique de chambre et d’orchestre : l’inaugurale Nuit du Quatuor français réunissant quatre ensembles français dans des œuvres de Fauré, Reicha, Chausson, Onslow, Gouvy, Gounod, Saint-Saëns et Arriaga ( le 1er juin au Théâtre des Bouffes du Nord), et un merveilleux programme de musique française inspiré par l’Orient de  l’Orchestre de Paris (direction Fabien Gabel) dans des œuvres de Vincent d’Indy (Istar, variations symphoniques),  Ravel (Shéhérazade), Roussel (Padmâvatî, suite n°2), Debussy / Charles Koechlin (Khamma, musique de ballet) et Florent Schmitt (Antoine et Cléopâtre, suite n°2)  à la Philharmonie de Paris (les 9 et 10 juin).

Jean Lukas