La Terrasse

"La culture est une résistance à la distraction" Pasolini

Classique / Opéra - Gros Plan

Versailles Festival / Phaeton

Versailles Festival / Phaeton - Critique sortie Classique / Opéra
Le metteur en scène Benjamin Lazar. © Nathaniel Baruch

VERSAILLES FESTIVAL / mes Benjamin Lazar / diretion Vincent Dumestre

Publié le 23 mai 2018 - N° 266

Premier temps fort du Versailles Festival 2018 : la création française d’une nouvelle production de la tragédie lyrique Phaéton de Lully.

Ils avaient signé ensemble le coup d’éclat d’une production marquante et merveilleuse de Cadmus et Hermione, en 2008 à l’Opéra-Comique. Ils se retrouvent dix ans plus tard  autour d’une autre  tragédie lyrique des mêmes Jean-Baptiste Lully et Philippe Quinault, elle aussi inspirée des Métamorphoses d’Ovide : Vincent Dumestre (direction musicale) et Benjamin Lazar (mise en scène) abordent Phaéton au Château de Versailles, où il a vu le jour en 1683. « En revenant à la tragédie lyrique avec Vincent Dumestre, nous avions envie, pour mesurer le chemin parcouru, d’explorer une œuvre radicalement différente de la première, et de donner un spectacle qui ait du sens dans les lieux de sa création.  Avec Cadmus et Hermione, on assistait à la naissance d’un genre, synthèse virtuose de l’opéra italien, du ballet de cour, de la tragédie parlée, de la musique chorale et de la pièce à machines. Il y avait dans cette première collaboration de Jean-Baptiste Lully et de Philippe Quinault une énergie et une inventivité, conduites par une fausse naïveté maîtrisée, qui nous avaient guidés dans la redécouverte de cette œuvre inaugurale. Phaéton, lui, est du côté de la noirceur, comme si le Soleil, son père supposé, avait donné naissance à sa part sombre.

Le côté obscur de la force

Les dieux sont invoqués mais se font plus rares, alors que les intrigues de leurs enfants supposés dans les couloirs du pouvoir occupent le milieu de la scène. Cette noirceur placée au cœur même d’une oeuvre, dont le but assumé est pourtant le divertissement, nous offre l’occasion, dix ans après Cadmus et Hermione, de ré-interroger la question du merveilleux dans l’opéra baroque » explique le metteur en scène Benjamin Lazar. Cette nouvelle production créée à l’Opéra de Perm en Russie en mars dernier est présentée dans le cadre du Versailles Festival 2018. Le festival, qui aura lieu du 27 mai au 12 juillet, accueille par ailleurs deux représentations de l’Orfeo ed Euridice de  Gluck dirigé par Diego Fasolis et mis en scène par Robert Carsen (les 8 et 10 juin), un cycle de concerts « Hommage aux castrats » avec quatre grands contre-ténors (Filippo Mineccia, Franco Fagioli, Riccardo Angelo Strano et Eric Jurenas), deux rendez-vous avec Renaud Capuçon dont une déambulation musicale dans le Salon d’Hercule, la Chapelle Royale et la Galerie des Glaces, et deux soirées dirigées par Sir John Eliot Gardiner consacrées aux Cantates de Bach.

 

Jean Lukas

A propos de l'événement

Phaeton
du mercredi 30 mai 2018 au dimanche 3 juin 2018


festival du 27 mai au 12 juillet. Tél. 01 30 83 78 89.

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