Flood
Star de la nouvelle génération, Daniel [...]
Et si le Nord de l’Europe formait un creuset chorégraphique encore inexploré ? Chaillot comble nos lacunes avec ce focus sur la Norvège, la Suède, le Danemark et la Finlande.
Désormais, notre horizon s’ouvrira au-delà du seul Ballet Cullberg, illustre compagnie qui laisse toujours son empreinte. Elle donne tout de même ici la première en France de Protagonist, signé Jefta van Dinther, qui fit sensation en offrant Plateau Effect à la compagnie en 2013. Une barre haut placée où l’environnement plastique et musical donnait une force extraordinaire à la danse, et on n’en attend pas moins de ce nouvel opus ! Si Jefta van Dinther possède une vraie assise dans le paysage chorégraphique international, on pourra aussi découvrir d’autres talents, comme Bara Sigfusdottir, chorégraphe islandaise, et Andreas Constantinou, basé au Danemark : ils partagent le même programme avec la Norvégienne Ina Christel Johannessen, pour une soirée jouant sur la diversité des esthétiques, entre duos d’amour et étude sur le genre.
Quand la danse fait aussi son cinéma
Quant à Alan Lucien Øyen, il se situe à la jonction d’une danse-théâtre qu’il investit à l’aune d’un projet délibérément cinématographique. Cultivant l’art du cadre et l’utilisation des images, il offre une fresque où se croisent les grandes icônes contemporaines telles qu’elles se télescopent dans l’imaginaire collectif. Son titre en forme de clin d’œil (Kodak) axe sa critique sur une société selfisée où se mêlent le culte de l’icône et le culte de soi. Le cinéma est l’autre grand invité de ce focus : en témoigne la soirée d’ouverture, où le même Alan Lucien Øyen rejoue le film American Beauty de Sam Mendes à travers huit minutes d’une chorégraphique époustouflante. Et le duo … and Carolyn laisse place à un film hommage au grand réalisateur Ingmar Bergman, porté par quatre chorégraphes suédois, puis à un programme de films de danse.
Nathalie Yokel
Tél. : 01 53 65 30 00.
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