Open Space

En prenant l’angle de l’émergence chorégraphique comme axe à défendre, l’Etoile du Nord offre à des projets encore très jeunes de sortir de leur réserve et de se confronter une première fois au regard d’un public. Deux week-ends de la programmation forment ainsi un temps fort faisant de l’étape de travail un moment à partager. Louis Barreau, artiste choisi comme résident par Paris Réseau Danse (avec l’Atelier de Paris, Le Regard du Cygne et Micadanses), lève le voile sur Ad Beatitudinem, qui s’attache aux Variations Goldberg : c’est Bach après Ravel, puisque le danseur a pu déjà se faire remarquer sur le Boléro. Fernando Cabral poursuit quant à lui une recherche initiée dans le solo The pleasure is mine avec un duo écrit dans la brutalité des émotions, tandis que Gaëlle Bouilly et Matthias Groos jouent d’une ellipse temporelle pour figurer le projet Un seul être. Venus du hip hop, les travaux de Santiago Coton Gras et de Nach auront sans doute de quoi surprendre. Ils partagent la soirée avec un essai danse-musique signé Etienne Rochefort.

N. Yokel